Depuis trois semaines une commission parlementaire de l’Assemblée Législative de l’EAC (EALA) planchait sur le rapport de la Commission d’Audit de l’EAC pour l’année fiscale allant du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016. De fortes recommandations ont été faites en faveur d’une gestion financière saine.
Ce rapport a été, dans l’ensemble satisfaisant, la Commission d’Audit et l’EALA tenant à “éradiquer une fois pour toutes certains dysfonctionnements observés dans tous les rapports d’audit des années précédentes”. Des rapports qui ont toujours identifié des passations de marchés peu conformes aux règles et régulations financières de l’EAC, ainsi que d’autres pratiques managériales douteuse et récurrentes.
Lors d’un long débat sur ledit rapport ce jeudi, au Parlement du Kenya, les députés de l’EALA ont décidé de sévir, en recommandant entre autres au Conseil des Ministres de l’EAC de renvoyer immédiatement le Chef du département en charge des approvisionnements et de conduire une investigation approfondie sur certains marchés et employés dans divers organes et institutions afin de punir les coupables.
L’EALA a aussi proposé la mise sous microscope de la gestion de la Kiswahili Commission basée à Zanzibar en suspendant éventuellement le Secrétaire Exécutif de cette institution pendant la période des enquêtes.
Les députés ont demandé en plus le renforcement de l’autorité du Secrétaire Général de l’EAC “afin qu’il puisse punir ou licencier les auteurs de lourdes fautes sans toujours attendre la décision du Conseil des Ministres qui ne se réunit que tous les trois ou quatre mois”.
Intervenant à la clôture de ce débat, le Président du Conseil des Ministres de l’EAC, le Vice-Premier Ministre de l’Ouganda Ali Kirunda Kivejinja, a tenu à rassurer l’EALA que “la récréation était terminée”, et que désormais “les choses ne seront plus pareilles en matière de gestion financière”.
Interrogé par les médias, le Secrétaire Général de l’EAC, l’Amb. Libérat Mfumukeko, a qualifié le rapport “d’excellent. Il offre le cadre tant attendu pour la réussite des réformes que j’essaie de mettre en œuvre depuis deux ans”.
Il est à noter que la Commission d’Audit rassemble chaque année, de septembre à décembre à Arusha, tous les Inspecteurs Généraux des États membres de l’EAC pour passer au peigne-fin la gestion des 3 organes, 9 institutions spécialisées et multiples projets de l’EAC aujourd’hui répartis dans 5 pays de la Communauté.
Rédaction d’Ikiriho