
Lโobjectif de cette rencontre รฉtait de prรฉsenter les rรฉsultats dโune รฉtude sur les mรฉcanismes de financement des partis politiques au Burundi. Rรฉalisรฉe par Diomรจde Ninteretse, enseignant dโuniversitรฉ, cette รฉtude met en lumiรจre les failles du systรจme actuel et propose des pistes pour une gouvernance dรฉmocratique plus efficace.
Selon M. Ninteretse, le dernier financement public accordรฉ aux partis remonte ร 1993. Pourtant, lโarticle 84 de la lรฉgislation en vigueur prรฉvoit que les partis peuvent bรฉnรฉficier de fonds publics selon leur reprรฉsentation ร lโAssemblรฉe Nationale. Mais cette disposition reste facultative, ce qui fragilise le pluralisme politique.
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Face aux dรฉfis financiers, seuls 30 % des 42 partis enregistrรฉs disposent aujourdโhui de bureaux permanents. Cette rรฉalitรฉ limite leur capacitรฉ ร mobiliser les รฉlecteurs, ร animer la vie politique et ร structurer leur organisation. Plusieurs reprรฉsentants, notamment ceux de lโAND-Intadohoka et du Forum des partis politiques, ont soulignรฉ la nรฉcessitรฉ dโun appui รฉtatique non seulement financier, mais aussi logistique, par exemple via lโattribution de terrains pour la construction de siรจges.
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Les participants ont plaidรฉ pour une rรฉvision des modalitรฉs de financement public afin de garantir une compรฉtition รฉlectorale juste. Ils estiment quโune dรฉmocratie vรฉritable ne peut exister sans des partis forts, structurรฉs et actifs.
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En conclusion, Diomรจde Ninteretse a encouragรฉ les partis ร sโunir, ร analyser les textes existants et ร formuler des propositions concrรจtes. Objectif : pousser lโรtat ร jouer pleinement son rรดle dโarbitre neutre et garant dโun processus รฉlectoral transparent et inclusif.