𝘿𝙚𝙨 𝙡𝙞𝙨𝙩𝙚𝙨 𝙖𝙛𝙛𝙞𝙘𝙝𝙚́𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙤𝙡𝙚́𝙖𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙘𝙪𝙚𝙞𝙡𝙡𝙞𝙚𝙨

Après l’affichage des listes, la CVR a entrepris des visites de terrain pour recueillir les doléances des proches des victimes. A Nyarusange, dans la province de Gitega, 995 personnes figurent sur ces listes. Les habitants, satisfaits de l’initiative, soulignent qu’aucun conflit n’a éclaté suite à la publication des noms. Les proches des victimes témoignent d’une cohabitation pacifique : mariages interethniques, entraide, prières communes, partage des ressources et collaboration dans les projets de développement.

𝘿𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙫𝙚𝙣𝙙𝙞𝙘𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙤𝙡𝙞𝙙𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙖𝙞𝙭

Les habitants demandent au Gouvernement de renforcer les actions de réconciliation par l’organisation de formations sur la cohabitation pacifique. Ils souhaitent également que justice soit rendue, notamment par la restitution des biens spoliés.
Roger Habonimana propose d’instituer une journée nationale de deuil pour honorer toutes les victimes, geste symbolique pour panser les blessures du passé.
Thérence Ngendakumana, un jeune de la localité, encourage ses pairs à « œuvrer pour la réconciliation et le développement », en vue de contribuer à la réalisation de la Vision 2040-2060 du Burundi.

𝘿𝙚𝙨 𝙩𝙚́𝙢𝙤𝙞𝙜𝙣𝙖𝙜𝙚𝙨 𝙨𝙞𝙢𝙞𝙡𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 𝙖̀ 𝙉𝙮𝙖𝙗𝙞𝙝𝙖𝙣𝙜𝙖

A Nyabihanga, dans la province de Mwaro, 1 296 victimes ont été recensées. Les proches saluent cette enquête, qui leur a permis d’exprimer leur douleur. Ils réaffirment leur volonté de vivre en paix, au-delà des divisions ethniques.
Ils appellent aussi à la création d’un mémorial national, sans distinction ethnique, pour se souvenir des tragédies passées.
Ntawurusiga Isidonie insiste sur l’importance d’un soutien aux familles qui n’ont pas pu organiser les funérailles de leurs disparus, malgré la paix retrouvée dans la communauté.

Le conseiller communal de Nyabihanga, Niyongabo Samuel, propose quant à lui l’organisation de dialogues directs entre victimes et auteurs présumés, pour favoriser la réconciliation sincère.

𝙆𝙖𝙮𝙤𝙠𝙬𝙚 𝙚𝙩 𝙂𝙞𝙨𝙤𝙯𝙞 : 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡𝙨 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙥𝙤𝙪𝙧𝙨𝙪𝙞𝙩𝙚 𝙙𝙪 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙚𝙨𝙨𝙪𝙨

Dans la commune de Kayokwe province de Mwaro, 1 065 victimes ont été recensées, contre 553 à Gisozi. Ici aussi, les habitants saluent l’initiative et appellent à ne pas s’arrêter à ce premier recensement, mais à continuer l’accompagnement des victimes.
Les jeunes sont appelés à s’unir dans l’amour et à bannir toute forme de division, pour bâtir un Burundi tourné vers l’avenir.

𝙐𝙣𝙚 𝙤𝙥𝙚́𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙪𝙧𝙨

Au total, 57 159 personnes ont été recensées dans les provinces de Gitega, Mwaro, Muramvya, Kayanza et Ngozi. L’opération se poursuit dans le reste du pays. Une phase complémentaire d’enregistrement est également ouverte pour deux semaines, permettant à ceux qui n’avaient pas encore fait inscrire leurs proches de le faire.

Toutes les suggestions recueillies seront transmises par la CVR au Gouvernement, en vue de futures actions concrètes pour renforcer la réconciliation et la reconstruction nationale.