Prêts de 30 millions de dollars de l’Arabie saoudite et du Koweït au secteur routier du Burundi
Les projets de réhabilitation de la Route nationale numéro 16 (RN16) et de la Route nationale numéro 3 (RN3) ont déjà réuni un prêt de 30 millions de dollars américains de la part de l’Arabie saoudite et du Koweït, à raison de 15 millions de dollars chacun, a-t-on appris, d’un communiqué émanant du Secrétariat général du gouvernement burundais à Bujumbura.
Le coût global des travaux de réhabilitation de ces routes d’importance stratégique pour le Burundi est estimé à un peu plus de 116 millions de dollars américains.
La RN16 est appelée à relier les régions Sud à Gitega, la future capitale politique du Burundi, dans le centre, sur une distance de 70 km, pour un coût global de 48,60 millions de dollars américains, précise le communiqué officiel.
Parmi les bailleurs ayant accepté de financer ce projet figure le Fonds saoudien de développement (FSD), pour un prêt de 15 millions de dollars américains, d’après le communiqué officiel.
La RN3, reliant le port de pêche de Nyanza-Lac à celui de Rumonge (Sud), tous deux situés le long de la frontière avec la Tanzanie, sera, quant à elle, réhabilitée sur une distance de 52 km.
Le coût total du tronçon est estimé à 68 millions de dollars américains et parmi les bailleurs qui vont financer ce projet, figure le Fonds koweïtien pour le développement économique des pays arabes, pour un prêt de15 millions de dollars américains, précise la même source.
Les autres grands bailleurs traditionnels du secteur routier national sont la Banque africaine de développement (BAD), l’Union européenne (UE), la Banque arabe pur le développement économique de l’Afrique (BADEA) ou encore le Japon.
Les routes nationales, entièrement ou partiellement revêtues, sont actuellement au nombre de 22 et relient, soit les provinces entre elles, soit les provinces à Bujumbura, la capitale du Burundi, soit les provinces à l’extérieur du pays.
D’autres routes dites « secondaires » relient les chefs-lieux des communes entre eux, ou les chefs-lieux des communes aux chefs-lieux des provinces et peuvent par endroits, franchir les limites provinciales.
Le réseau routier du Burundi s’est considérablement développé à partir des années 1980 et couvre actuellement 12.300 km pour un pays d’une superficie totale de 27.834 km2.
Les années 1990 ont été caractérisées par une succession de guerres civiles qui ont freiné la mise en chantier de nouvelles routes, quand elles n’ont pas contribué à dégrader celles existantes.
La tendance du moment est au pavage systématique et réputé moins coûteux des rues aussi bien à Bujumbura que dans les villes secondaires de l’intérieur du pays, notamment à travers le projet de « travaux à haute intensité de main-d’œuvre » (HIMO), financé par la Banque mondiale (BM) au Burundi.
La salubrité publique a aussi gagné au pavage des rues qui va avec le drainage des eaux usées ou de pluies, se réjouit-on dans les quartiers périphériques de la capitale, longtemps délaissés.
A noter qu’au Burundi, le transport routier domine largement, en l’absence d’infrastructures ferroviaires et d’accès à l’océan ou à la mer.
A vol d’oiseau, le Burundi est à 1.200 km de l’Océan Indien, à 2.000 km de l’Océan Atlantique et à 4.393 km de la Mer Méditerranée, à titre illustratif de son enclavement.
Le principal port de Bujumbura, sur le lac Tanganyika, permet juste de connecter les exportateurs et les importateurs à d’autres ports lacustres de la sous-région, notamment ceux de Kigoma et de Kasanga, en Tanzanie, de Mpulungu, en Zambie et de Kalémie, en République Démocratique du Congo (RDC).
Les principaux axes routiers de désenclavement du pays sont le corridor Nord qui relie Bujumbura au port de Mombasa (Kenya), via le Rwanda et le corridor central qui relie Bujumbura au port de Dar es-Salaam, en Tanzanie.
Un important projet de chemin de fer, commun à la Tanzanie, au Burundi, au Rwanda et à l’Ouganda, est depuis peu en chantier, sur financements de la BAD et de la BM.
S’agissant du transport aérien, le Burundi ne possède, pour le moment, qu’un seul aéroport international à Bujumbura.
Les quelques compagnies aériennes étrangères desservant le Burundi sont Kenya Airways, Rwandair, Ethiopia Airlines et Brussels Airlines.
La compagnie nationale, « Air Burundi », créé en 1971, ne dispose d’aucun appareil volant à elle et se limite actuellement aux travaux de sous-traitance, comme les réservations, la vente des billets et l’assistance au sol.
06 Juillet 2018, (Infosplusgabon)