Burundi : mise en place d’un comité de crise à la tête de l’UPRONA
PANA, 29 juillet 2014

Bujumbura, Burundi – Les Etats généraux de l’Union pour le progrès national (Uprona, aile dissidente qui est représentée dans les institutions étatiques) ont pris fin, dimanche, sur la mise en place d’un comité de crise de cinq membres destiné à aplanir les divisions internes pour le leadership, en prévision des élections générales de 2015, apprend-on de source proche de l’ancien parti unique.

Les assises ont eu lieu dans un climat électrique et confus, sous haute surveillance policière, pour éviter un clash annoncé entre l’aile « légale » de Mme Concilie Nibigira qui a la reconnaissance et le soutien du ministère de l’Intérieur et celle de Charles Nditije qui se revendiquent de la «légitimité» populaire.

Les participants étaient essentiellement de jeunes novices en politique, ce qui a fait dire à Mme Nibigira qu’il fallait du sang neuf à l’UPRONA pour se préparer avec énergie aux prochaines échéances électorales.

Le camp adverse, emmené par Charles Nditije, a plutôt parlé d’ »un autre parti » qui venait d’être créé à la place du parti qui a été imaginé et mis sur pied dans les années 1960 par le Prince Louis Rwagasore, en même temps héros de l’indépendance nationale du Burundi.

Les caciques du parti ont carrément boudé les états généraux qui, de l’avis de Mme Nibigira, ont pourtant toujours constitué une voie de recours, chaque fois qu’il y avait des problèmes internes au parti.

Le nouveau comité de crise, qui va expédier collégialement les affaires courantes du parti jusqu’aux prochaines élections générales, est constitué essentiellement de cadres qui émargent dans les institutions étatiques, dont peu sont connus du large public sur l’échiquier politique national.

Il s’agit de Mme Concilie Nibigira, Gaston Sindimwo, André Ndayizamba, Jean-Claude Banyiyezako et Michel Ntigacika.

Au chapitre des réactions dans les milieux politiques au Burundi, le président du Conseil National pour la Défense de la Démocratie/Forces de Défense de la Démocratie (CNDD/FDD), Pascal Nyabenda, a balayé du revers de la main les accusations des opposants à Mme Concilie Nibigira selon lesquelles le parti au pouvoir serait derrière les divisions internes à l’UPRONA pour l’affaiblir à l’approche des élections de 2015.