Des discussions sont en cours entre les gouvernements burundais et américain pour relancer l’enquête sur les corps qui, depuis la mi-juillet, affluent dans le lac Rweru à la frontière avec le Rwanda. Des corps non identifiés, pieds et poings liés ou entourés de sacs. Quatre d’entre eux avaient été enterrés par les autorités burundaises sans autopsie, ni tentative d’identification. La présidence du Burundi avait évoqué une proposition du FBI, mais les modalités de l’assistance américaine restent encore à déterminer.
Ce que l’on confirme aujourd’hui de part et d’autre, c’est que Washington a bien proposé son assistance et que Bujumbura l’a formellement accepté. Les Etats-Unis avaient exhorté la semaine dernière les gouvernements burundais, mais aussi rwandais, à faire des enquêtes approfondies, notamment pour identifier les victimes.
Côté américain, on explique que la même offre d’assistance a d’ailleurs été faite à Kigali. Il n’y a pas de réaction pour le moment des autorités rwandaises, qui ont toujours estimé que la découverte de ces corps était un problème qui ne concernait que le Burundi. Ce n’est pas l’avis de Bujumbura, qui estime qu’au contraire, ces cadavres sont charriés par la rivière Kagera du Rwanda. C’est aussi ce que les témoignages recueillis par RFI de part et d’autre de la frontière semblent indiquer.
Interrogés sur une possible arrivée du FBI, la célèbre police fédérale américaine, à Bujumbura, les Américains répondent qu’il est encore trop tôt pour déterminer la forme que prendra cette assistance. Les autorités burundaises confirment un besoin d’experts en police scientifique et de médecins légistes. « Nous n’avons rien à cacher », explique une source officielle burundaise, qui précise que les discussions portent justement sur les modalités de cette assistance américaine et le calendrier suite aux besoins formulés par le gouvernement du Burundi.