– Le 20 mars 2015, Mohamed Rukara, l’ombudsman de la République du Burundi, le médiateur national en quelque sorte, s’est saisit du dossier de l’opérateur de téléphonie mobile Tempo Africell, fermé le 16 mars 2015 par l’Autorité de régulation et de contrôle des télécommunications (Arct).
Mohamed Rukara s’est intéressé au dossier Tempo Africell après une manifestation des employés de la société télécom devant ses bureaux, l’appelant à leur venir en aide en négociant avec l’Etat.
Pour s’imprégner des réalités de l’entreprise, Mohamed Rukara a reçu en audience Bernard Busokoza, le vice-président du Conseil d’administration de Tempo Africell. Ce dernier lui a présenté les difficultés que traverse actuellement la société, notamment la présence de la police à son siège, l’électricité qui y a été coupée alors que Tempo Africell n’a aucune dette envers l’entreprise de fourniture d’énergie électrique, la suspension de l’interconnexion avec les opérateurs concurrents. Des actions que Bernard Busokoza considèrent comme de nature à nuire profondément aux intérêts de la société télécom, en activité depuis 15 ans et créatrice de nombreux emplois.
Selon l’Office burundais des recettes, Tempo Africell est fermé pour cause de dette fiscale. L’entreprise n’a pas renouvelé sa licence télécom qui vient d’arriver à expiration et ne peut de ce fait opérer dans le pays. Il lui est réclamé 10 milliards de Francs burundais (environ 6 millions d’euros).