A qui profite la crise burundaise ? Telle est la question que bon nombre de burundais et certains observateurs se posent. Avant l’insurrection, le Burundi était un pays calme, où les radios privées étaient libres, où la société civiles était libre, où le peuple burundais s’exprimait librement, vaquait à leurs activités quotidiennes traversant les différents quartiers de Bujumbura sans se soucier de rien.
Alors si les principes de liberté d’expression et droit de l’homme sont des indicateurs majeurs de la démocratie, le Rwanda était-il plus démocratique que le Burundi ? Encore plus, on parle du président Nkurunziza comme si il vient de passer plus de vingt ans au pouvoir! Comme si il a changé la constitution pour briguer son mandat! Pourtant c’est le cas au Rwanda. Alors pourquoi cet acharnement contre le Burundi?
Tout le monde sait que le régime de Kigali doit son existence sur le génocide, un malheur qui a fait son bonheur. Or, il est évident que le Rwanda manifeste constamment son intention de déstabiliser le Burundi aux yeux de tout le monde sous prétexte de sauver les tutsi burundais en danger. Ce qui est bizarre et incompréhensible, c’est de voir comment le Conseil de sécurité des Nations Unies se casse les nerfs en faisant semblant de chercher une solution à la crise burundaise alors qu’ils savent bien que le catalyseur de cette crise est le Rwanda. Les intrigues diplomatiques autour de l’actuelle situation au Burundi (tout simplement dans les quatre quartiers de Bujumbura) montrent une volonté délibérée de certains pays de faire du Burundi leur manoir.
On apprend que le haut-commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Hussein, sur base des rapports mensongers, a alarmé que le Burundi est bord des massacres ethniques. De l’autre côté, au département des opérations du maintien de la paix, Hervé Ladsous, le patron, est sous pression de certains pays qui lui reprochent d’être plus prudent sur la question burundaise. Dans l’entre-temps, on apprend que les USA prônent le retrait d’une partie des forces de la Monusco pour les redéployer au Burundi. En même temps d’autres sources révèlent que par peur d’une menace rwandaise, l’Union africaine et certains pays de la région font pression sur la communauté internationale pour qu’elle trouve une solution. Voilà pourquoi les membres du conseil de sécurité s’activent mais divisés, l’Égypte, l’Angola et la Venezuela s’alignent sur les positions russes et chinoises pro-Bujumbura qui considèrent que la réélection de Nkurunziza a été transparente et démocratique. La France quant à elle même si elle témoigne sa sympathie aux insurgés, elle se montre d’une extrême prudence sur le terme génocide. Elle considère que la région des grands lacs n’est pas de sa compétence, même si le français y est parlé.
Seule la Belgique se mobilise en emboîtant fortement le pas de Samantha Power qui d’après des sources bien informées semble agir sur son propre gré et non au nom du gouvernement américain. Ce qui se justifie car elle est co-fondatrice de la radio RPA avec l’opposant burundais Alexis Sinduhije. C’est donc après l’échec évident du déploiement des troupes de l’Union africaine au Burundi ( que même Samantha Power aurait avoué qu’ils étiez coincés, qu’ils ont fait appel à ‘Union africaine en sachant que ça se solderait par un échec,) que les membres du conseil de sécurité des Nations unies conduits par Samantha Power doivent se rendre bientôt à Bujumbura, pour disent-ils s’enquérir de la situation, en même temps, ils espèrent au-moins obtenir l’autorisation d’envoyer des observateurs des Droits de l’Homme sur terrain.
D’après les mêmes sources du magazine français L’OBS, si aucune solution n’est trouvée, la crainte est grande d’une intervention militaire du Rwanda. Ce qui pourrait provoquer l’embrasement régional dont le Rwanda n’est pas sûr d’y sortir gagnant.
Connaissant la détermination et l’efficacité des FDN, les rwandais sont les « bienvenus ».
Bacinoni Roberto