Le Cnared vient de demander la mise sur pied d’un gouvernement de transition, qui sera suivi par des élections libres et transparentes. A première vue ces déclarations semblent sensées et honnêtes, à part qu’elles sortent d’une bouche de profession « menteur ». Nous avons assisté ces dernières années, et en particulier les huit mois écoulés, aux prouesses vertigineuses de ce mensonge qui eut comme point d’orgue, l’explosion de la bombe Maingain (elle emporta la mâchoire de celui qui l’a lancée).
Encore cette fois en effet, ce Cnared, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, a menti. Bon caméléon, quand il arborait les couleurs de l’IKIBIRI, il s’est lâchement retiré des élections jugées internationalement comme justes et transparentes. C’était en 2010. Cet acte antipolitique et antidémocratique a coupé les organes régulateurs d’une bonne démocratie, c’est-à-dire, une opposition responsable. Au contraire, cette soi-disante opposition a commencé à échafauder des calomnies de plus en plus grosses, contre le pouvoir légitime, en utilisant les radios non gouvernementales gagnées à sa cause, pour préparer, non des élections, mais un renversement du gouvernement.
Des paroles grosses, l’opposition radicale est passée à l’organisation des rébellions armées, dans le but d’étouffer le système électoral. Toujours en allant crescendo, elle arriva au paroxysme le 13 mai 2015, avec la tentative de coup d’état. Quand donc le Cnared parle d’élections, il ment purement et simplement. Il n’est pas capable de les organiser. Parce qu’il lui manque l’esprit démocratique. En cette matière, le Cnared est un cancre. Le cancre est cet élève qui va à l’école – une bonne école-, qui a de bons professeurs, mais qui n’apprend jamais rien. Sinduhije ne vit-il pas en grande partie en France ? Nyangoma ne séjourne-t-il pas longuement en Europe ? Tenez le cas de Marine le Pen. Cela fait des décennies que son parti existe, mais il n’a jamais conquis aucune région. Ce n’est pas pour cela que cette dame, ou son père Jean Marie Le Pen va prendre des canons ou des mitrailleuses pour prendre Paris par force. Ils attendent leur tour quand le peuple souverain leur donnera des voix.
Et alors pourquoi Sinduhije voudrait-il prendre d’assaut Bujumbura, avec ses Sindumuja, quand il peut attendre les élections ? Cela veut dire qu’il n’a rien compris de la démocratie. Il est l’un des nombreux cancres du Cnared. Les bonnes intentions ne rassasient personne, il faut des actes. L’unique voie à parcourir pour eux est de créer un parti politique, et de le présenter devant le tribunal électoral du peuple. Tout le reste est une fatigue inutile. Ni ugukora ubusa nk’umwana….
burundiindependent
Le Burundi, le Peuple, la Paix