Le samedi 15 août 2020, Son Excellence Evariste NDAYISHIMIYE, Président de la République du Burundi, accompagné de sa famille et des membres du Gouvernement a participé aux cérémonies de la fête de l’assomption de la vierge marie qui se déroulaient sur la colline Mugera dans la commune Bugendana de la province de Gitega.
Avant la célébration de la messe, le Président de la République a prononcé un discours dans lequel il a rappelé le rôle combien important qu’occupait la colline de Mugera dans le Burundi précolonial.
Capitale politique, spirituelle et centre de prise de décision du Burundi précolonial, Mugera était le lieu sacré où les Burundais venaient pour invoquer le Dieu Imana. Les Burundais étant monothéistes depuis la nuit des temps, Mugera a toujours était le lieu de pèlerinage où les humains venaient pour communier avec leur créateur. L’arrivée du christianisme aura servi à entrer Mugera dans la modernité des croyances en consacrant cette colline comme sanctuaire de la vierge marie, celle par qui Dieu s’est fait humain. C’est le 15 août 1961 que le Prince Louis RWAGASORE et les évêques catholiques du Burundi sont venus à Mugera pour consacré le Burundi à la vierge marie et ainsi mettre le pays sous la tendre protection de la mère de Dieu. La présence de Son Excellence le Président de la République et de l’ensemble du Gouvernement est donc un geste fort marquant le renouvellement du vœu exprimé par le héros de l’indépendance voici 59 ans.
Dans son homélie, l’archevêque de Gitega, Monseigneur Simon NTAMWANA, est revenu sur le thème du jour qui est le pardon et la réconciliation fondement d’une paix durable et véritable. La paix véritable réside dans la capacité que nous avons à nous pardonner les uns et les autres car Dieu lui-même ne cesse de nous pardonner nos propres turpitudes.
A la fin des cérémonies, le Président du Conseil des Évêques du Burundi a, au nom de l’église catholique remercié les organisateurs et Son Excellence le Président de la République pour sa présence en ce lieu saint. Il a réitéré la promesse du soutien des Évêques pour les programmes de développement que son Gouvernement envisage pour le pays. Les cérémonies qui avaient débuté à 9h du matin ont pris fin vers 14h de l’après, et comme du temps d’avant la colonisation, les pèlerins qui étaient venus des quatre coins du pays sont retournés chez eux le cœur rempli d’allégresse et de joie d’avoir perpétué une tradition qui a su s’ancrer dans la modernité.