Le deuxième vice-président du Burundi, Joseph Butore, a quitté lundi Bujumbura à la tête d’une délégation à destination de la Russie, où ils vont participer au Forum Economique International qui se tiendra du 1er au 3 juin à Saint Petersburg sous le thème « en quête d’un nouvel équilibre dans l’économie mondiale ».

« C’est un Forum qui se tient chaque année et ça sera une occasion de négocier des partenariats de collaboration, des mémorandums d’entente et autres (…). Pour le deuxième vice-président de la République et sa délégation, c’est une bonne occasion pour renforcer les acquis », a indiqué à la presse Isidore Ntirampeba, porte-parole du deuxième vice-président de la République.

Le Burundi y participe pour la deuxième fois depuis sa participation à la 20ème édition en 2016, mais les acquis à renforcer sont là comme le dit M. Ntirampeba.

Au cours de sa participation au Forum de 2016, le Burundi a pu tirer beaucoup d’intérêts, a indiqué le porte-parole, évoquant entre autres le partenariat de correspondance qui s’est établi entre la Banque de la République du Burundi et la Gaz Prom Banque de Russie pour faciliter les échanges commerciaux et économique entre les opérateurs des deux pays.

Le Burundi s’attend aussi, a encore expliqué M. Ntirabampa, à ce que ce partenariat de correspondance entre la Gaz Prom Banque et la Banque de la République du Burundi s’étende à certaines banques commerciales en vue de faciliter davantage les échanges commerciaux entre les opérateurs économiques des deux pays.

Un autre acquis non moins important que le Burundi cherchera à renforcer au cours de cette 21ème session du Forum de Saint Petersburg est le centre de promotion et de vente du café et du thé burundais à Moscou.

Il y a aussi un acquis en rapport avec la signature d’un accord de coopération économique entre le Burundi et la République Autonome de Moldavie lors de la 20ème session de 2016.

Isidore Ntirampeba est revenu sur un des aspects de cet accord, à savoir une filiale d’une industrie moldave qui va bientôt ouvrir ses portes au Burundi pour investir dans la production des ampoules électriques et autres verres.

La Russie est devenue un partenaire de taille du Burundi, ensemble avec la Chine, après que l’Union Européenne ait pris la décision de ne plus accorder de soutien financier direct au gouvernement du Burundi.

Les deux pays sont la principale cible du café burundais à la recherche d’un bon prix, comme l’a dit lundi Jean De Dieu Mutabazi, directeur général d’l’ARFIC (Autorité de Régulation de la Filière Café).

Il s’expliquait par rapport à l’instabilité dans lequel le pays a plongé, entraînant la baisse de compétitivité du café burundais dans la sous-région.

« Nos voisins du nord ont eu un grand pas dans le sens du marketing du café. Ils ont pu pénétrer certains marchés niches à l’extérieur. Aujourd’hui, comme nous sommes en train de retrouver la stabilité, nous sommes en train d’essayer de les rattraper sur les bons marchés du café mais également de pénétrer d’autres marchés comme le marché russe ou bien le marché chinois pour essayer d’avoir un bon prix », a déclaré M. Mutabazi.

Xinhua