Burundi_240-animated-flag-gifs.gif Genève, deuxième ville onusienne après New-York, abritera le mercredi 14 juin 2017 dans l’après-midi et le jeudi 15 juin 2017 dans l’avant-midi, une réunion sur la situation des droits de l’Homme au Burundi. Genève est ainsi désignée parce qu’abritant plusieurs agences onusiennes dont le Conseil des droits de l’Homme qui présidera la réunion.

A celles et ceux qui l’auraient peut-être déjà oublié, il est de notre devoir de rappeler que le 9 septembre 2016, le gouvernement du Burundi a reçu un rapport de l’Enquête indépendante des Nations unies sur le Burundi (EINUB) produit par trois experts conformément à la résolution 5/-24/1 du Conseil des droits de l’Homme. En son point 17, le même Conseil priait le Haut-Commissaire des droits de l’Homme « d’organiser d’urgence et de dépêcher le plus rapidement possible une mission composée d’experts indépendants choisis dans les fichiers existants ». Les experts étaient chargés « de mener dans les meilleurs délais une enquête sur les violations des droits de l’Homme et les atteintes à ces droits, afin d’empêcher que la situation des droits de l’Homme ne se détériore encore, et de formuler des recommandations sur des mesures à prendre ». Le rapport devait couvrir la période du 15 avril 2015 au 30 juin 2016. Voici pour le rappel.

Après avoir attentivement lu ledit rapport, le gouvernement du Burundi l’a naturellement rejeté parce que contenant des allégations mensongères et tendancieuses à bien des égards, fabriqué à partir d’un échantillonnage des personnes interrogées qui sont, pour la plupart, des Burundais réfugiés en Belgique et au Rwanda, objets de la manipulation de la part de ces pays, ayant une responsabilité dans les violences post-électorales de 2015 et actuellement sous mandat d’arrêt international émis par la justice burundaise. Comment un rapport truffé de contre-vérités, confectionné à partir des interviews des ennemis des institutions démocratiquement élues et du peuple burundais souverain dont elles émanent, peut-il s’appeler indépendant ? Seul le Conseil des droits de l’Homme qui présidera la réunion de Genève peut y répondre.

La réunion de Genève est très attendue par les déstabilisateurs du Burundi pressés de répéter avec haut-parleurs à l’appui que notre pays est à feu et à sang, qu’un génocide est en préparation et que les droits de la personne humaine y sont bafoués de nuit comme de jour. Cette jubilation de tirer à boulets rouges sur un pays où la paix et la sécurité sont pourtant une réalité, où les droits de la personne humaine sont strictement respectés, où le peuple burundais exerce en toute liberté et en toute souveraineté ses droits politiques trouvera certainement un écho favorable de la part de l’Union européenne dont l’implication dans la déstabilisation des institutions républicaines du Burundi vient d’éclater au grand jour grâce aux documents en circulation d’une réelle dangerosité dont le gouvernement a déjà pris connaissance.

Que les déstabilisateurs, quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent le sachent ! Le Burundi est un pays debout avec ses règles, ses lois et son génie national. A la veille de la célébration du 55è anniversaire de son indépendance, il n’a de leçons à recevoir de personne, en particulier de ceux d’outre-mer, préoccupés de savoir comment redéployer leurs visées néo-coloniales dans notre pays. Le pouvoir appartenant au peuple, il ne saurait en aucun cas être confisqué par ceux qui veulent déstabiliser le tissu organisationnel de la société en finançant ceux qui veulent aiguiser leurs armes flambant neuves contre notre démocratie.
 
Louis Kamwenubusa