150624-stanny-ruzenza-1.jpgIl y a 22 ans, le 21 Juin de chaque année nous nous souvenons de l’assassinat de notre époux, père, grand-père, fils, frère et ami, assassiné dans les enceintes de l’Université du Burundi. 
Quelques jours avant son assassinat, le Professeur Ruzenza Stanislas s’activait pour organiser les obsèques des étudiants sauvagement massacrés par leurs condisciples sur le campus Mutanga durant la nuit du 10 au 11 juin 1995. Entre coups de fil et divers entretiens, il a longuement œuvré afin de permettre un accompagnement digne à ces victimes de la cruauté et de l’intolérance. 
Il est extrêmement difficile de décrire la vie d’un si grand homme en quelques mots. Ruzenza Stanislas était parmi les rares intellectuels hutus rescapés d’un système ségrégationniste. Il était rigoureux, déterminé et ayant un sens aigu du travail abouti. Ces qualités lui ont permis de rapidement gagner la confiance de ses paires en lui offrant des opportunités professionnelles au sein des instances dirigeantes de l’Université du Burundi. Cette dernière lui a décerné un certificat de mérite pour les bons et loyaux services rendus à cette institution. Stanislas a toujours porté beaucoup d’intérêt à son prochain, profondément amoureux de son pays et œuvrant activement au développement de celui-ci via l’éducation et la formation dont il était spécialisé (Doctorat en psychopédagogie, Université Catholique de Louvain).Toutes les personnes qui ont eu la chance de côtoyer Professeur RUZENZA de loin ou de près seront unanimes quant à ses qualités d’homme intègre, tolérant et épris de paix.
La disparition de Stanislas a sans aucun doute laissé un immense vide dans nos vies. A travers ses nobles actions, nous gardons l’image d’un homme droit, respecté et apprécié de tous. Nous partageons agréablement nos souvenirs avec la progéniture dont il a été privé. Notre plus grande fierté est la richesse de belles valeurs humaines qu’il nous a léguées et que nous continuerons à faire partager et à pérenniser.
« Ceux qui sont morts ne sont jamais partis, ils sont dans l’ombre qui s’éclaire et dans l’ombre qui d’épaissit »  extrait de Birago Diop dans « Le souffle des ancêtres »
Repose en paix.
Madame Ruzenza, ses enfants et petits-enfants. 

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