RCNII : Fruit de l’initiative de l’Institut Panos Paris
Publié le 13 juin 2014
Les activités de l’association « Radio Club Ntusigare Inyuma mw’Iterambere » (RCNII) vont bon train. L’administration et les membres se réjouissent du pas franchi. Pourtant, ils déplorent le manque de bailleurs, du bureau ainsi qu’un hangar pour la conservation de la production.
Diomède Nzeyimana alias Micokama est le fondateur de l’association RCNII. Il indique que tout a débuté par l’ambition de suivre les émissions de la Radio Culture. « J’ai commencé à donner ma contribution par coup de fil », témoigne Nzeyimana. Selon lui, c’est en 2008, que l’Institut Panos Paris aujourd’hui Institut Grands Lacs a ressemblé les auditeurs des émissions radiophoniques qui téléphonaient souvent.
Il signale que l’Institut a choisi deux par radio pour les sensibiliser à l’autopromotion. De son retour de la formation, Nzeyimana a fondé une association sur sa colline natale. Cette dernière est dénommée Jimbi. Elle se situe dans la zone Mungwa, commune Gitega, province Gitega. « Grâce à Nzeyimana, nous nous sommes mis ensemble, hommes , femmes et les personnes en situation de handicap, en un mot sans aucune discrimination pour promouvoir l’agriculture, l’élevage, la culture ainsi que la lutte contre le VIH/sida », précise Françoise Hakizimana, présidente de l’association RCNII. Elle signale que l’association compte pour le moment 42 membres. Elle ajoute qu’auparavant, chaque membre de l’association cotisait 500fbu par mois. Cependant, depuis 2010, la cotisation a été augmentée jusqu’ à 1.000fbu mensuel par individu et par mois. Hakizimana affirme que l’association a déjà ouvert un compte à la COOPEC Mungwa.
Des activités variées
FRANÇOISE HAKIZIMANA : VOILÀ MON BUREAUSelon Hakizimana, les membres de l’association cultivent le haricot, les pommes de terre, les légumes et les fruits. Elle témoigne par exemple que s’ils récoltent 90 kg de haricot, 50kg sont conservés ou partagés entre les membres de l’association tandis que 40kg sont orientés vers un soutien aux malades du sida des différents hôpitaux. Hakizimana avoue également que pour fertiliser le sol, chaque membre de l’association a bénéficié au cours de cette année, de trois chèvres de la part de COOPED.
Et d’ajouter : « Dans l’association, nous adoptons des orphelins aussi ». Confirmation faite par Josélyne Nduwimana, une femme activiste des droits de l’enfant sur la colline Jimbi à travers l’association Dushigikire impfuvyi. Son association collabore avec RCNII en ce qui concerne l’octroi des uniformes scolaires et des Cartes d’Assurance Maladie aux orphelins. Hakizimana témoigne ensuite que la RCNII accorde des crédits aux membres et aux non membres. La seule différence est évaluée au bénéfice. Un membre qui contracte un crédit de 10.000fbu, paie un intérêt mensuel de 1.000fbu, tandis qu’un non membre s’acquitte du double.
Elle signale que toutefois, qu’un crédit remboursé dans un intervalle de moins d’un mois est exonéré d’intérêt. Hakizimana certifie également que les membres de l’association achètent le café cerise pour le vendre à la fin dans les usines. Louise Uwimana, veuvemère de six enfants et membre de RCNII depuis sa création le certifie. Elle avoue qu’à part la location d’ un champ de café, elle a bénéficié des chèvres et autres biens et services pour ses enfants.
Juvénal Bavugempore , chef de la colline Jimbi exprime sa gratitude pour les activités de l’association RCNII. Il fait remarquer que cette contribution a renforcé son engagement à participer dans les activités des associations. « Aujourd’hui, je suis le vice-président de l’association Abagabo twiteze imbere et porte-parole d’un collectif de 40 associations sur la colline Jimbi», se réjouit-il.
A part que RCNII demande un soutien au moins pour la construction du bureau, ces membres ont le souhait de voir les médias participer à la visibilité de leurs activités. Car le dynamisme des médias inspire les associations dans leur action.
M .Maniragaba