La vice-présidente du Forum National des Femmes (FNF), constate que le dernier round des pourparlers à Arusha est loin d’avoir été un échec.
Mme Nibaruta salue avant tout le fait que les femmes aient été à Arusha « en groupe cohérent » car les différentes associations de femmes étaient parvenues à s’entendre sur un message unique à présenter et un comportement solidaire à adopter à Arusha. Une attitude payante puisque « le Facilitateur nous a reçues comme le groupe des Femmes », se réjouit-elle.
La vice-présidente du FNF se félicite qu’à Arusha, le groupe des Femmes n’a pas penché pour un groupe politique et contre un autre: « Nous avons constamment rappelé aux deux groupes politiques, (pro et anti-gouvernement) qu’ils sont tenus à mettre en avant les intérêts de la population », précise-t-elle.
Autre objet de satisfaction : le fait que le groupe des Femmes ait présenté les résultats de ses travaux aux deux groupes politiques pour que ceux-ci les tiennent en considération dans les propositions soumises à la facilitation.
Application stricte du quota d’au moins 30%
Au sujet de la défense des intérêts propres à la femme burundaise, Mme Nibaruta prend du plaisir à souligner qu’à Arusha, le groupe des Femmes a sans cesse attiré l’attention des politiciens que « le quota constitutionnel d’au moins 30% de femmes dans les institutions n’est respecté qu’au Sénat du Burundi et à l’Assemblée Nationale ». Il n’y a que trois femmes gouverneurs de provinces, illustre-t-elle alors qu’il devrait y en avoir au moins cinq. Pour le FNF, « à défaut d’être porté à au moins 50%, le quota d’au moins 30% devrait être appliqué dans toutes les institutions ».
Au sujet de l’amendement de la Constitution, le FNF n’y trouve aucune objection, surtout que le forum a pu placer une représentante dans la commission pour amender la loi fondamentale. Mme Nibaruta croit dur comme fer que « la révision de la Constitution sera profitable même aux réfugiés ».
Elle reconnaît n’avoir pas encore pris contact du texte amendé mais espère que le nouveau texte n’a pas revu à la baisse le quota d’au moins 30% de représentation de la femme à défaut de le rehausser pour qu’il y ait parité dans les institutions de la République.
Enfin, Mme Nibaruta dit que le FNF est prêt à contribuer aux élections de 2020, “non seulement en termes de finances mais aussi en ce qui est de la supervision de ces élections”.