Dans une interview accordée à la Radio France Internationale(RFI) en date du 21 juillet 2021, Honorable Agathon Rwasa, un élu de la Circonscription de NGOZI, une des provinces du Nord du Burundi a laissé entendre que rien ne va au Burundi en matière des droits de l’homme jusqu’à demander le maintien des sanctions que l’Union Européenne a imposées injustement au peuple burundais. Ce comportement n’est pas digne d’un élu du peuple. La question qu’on peut se poser ici est de savoir si réellement l’Honorable Agathon Rwasa ignore que les premières victimes de ces sanctions sont les citoyens burundais qu’il prétend représenter.
La notion de droit de l’homme est complexe et il n’y a aucun pays au monde y compris les grandes puissances où la situation des droits de l’homme est atteinte à 100%. Les droits de l’homme sont devenus un outil politique utilisé par certaines grandes puissances occidentales, organisations internationales et politiciens mal intentionnés pour arriver à leurs objectifs dans les pays.
Contrairement aux propos de l’Honorable Agathon RWASA, le Gouvernement du Burundi a fait des avancées considérables en matière des droits de l’homme et mérite d’être appuyé pour continuer de faire des améliorations dans ce domaine. Les faits ci-après parlent d’eux-mêmes pour montrer que les propos de l’Honorable Agathon Rwasa cachent des réalités qui sont connues et reconnues tant au niveau national, régional qu’international:
– Ouverture de l’Espace Politique qui a abouti aux élections libres, justes et transparentes de 2020, avec la participation d’une dizaine de Partis Politiques, dont ceux de l’Opposition ;
– Mise en place des nouvelles institutions issues d’élections libres, justes et transparentes ;
– 36 Partis Politiques, dont ceux de l’Opposition sont agréés et fonctionnent librement ;
-Existence d’un Cadre Consultatif Permanent de la Société Civile et le Gouvernement (Ministère ayant l’Intérieur et le Développement Communautaire dans ses attributions) ;
– Existence d’un Forum Permanent des Partis Politiques agréé au Burundi et d’un cadre de rencontre entre les partis politiques agrées et le Ministre ayant l’intérieur et la Sécurité Publique dans ses attributions ;
– Engagement des nouvelles autorités élues à améliorer la coopération entre le Burundi et les autres Pays, Organisations Régionales et Internationales ;
– Négociations en cours entre le Gouvernement du Burundi et l’Union européenne ; et l’Union Européenne a déjà déclaré son intention de lever ses sanctions contre le Burundi ;
– Plaidoirie des Organisations tant nationales, régionales qu’internationales en faveur du Gouvernement du Burundi pour la levée des sanctions imposées injustement au pays par l’Union Européenne ;
– Levée de toutes les mesures restrictives prises par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à l’encontre du Burundi depuis juillet 2016 ; le pays est redevenu membre à part entière de l’OIF ;
– Fermeture en février 2019 du Bureau local du Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme au Burundi ;
– Libération de prison de quatre Journalistes du Journal IWACU par la grâce présidentielle en date du 24 décembre 2020 ;
-Réouverture de certaines radios et journaux qui étaient fermés ;
– Environ 150 médias dont les télévisions, les stations de radio, les radios communautaires et associatives, les agences de presse, les journaux, les médias en ligne opèrent au Burundi ;
– Mesures pour lutter contre la corruption et malversations économiques continuent d’être prises au Burundi ;
– 7 068 organisations de la société civile sont enregistrées et opèrent au Burundi
– Retrait du Burundi de l’agenda politique du Conseil de sécurité des Nations Unies en date du 04 décembre 2020, car les accusations contenues dans les faux rapports à motivation politique sur les droits humains au Burundi n’étaient plus fondées ;
-Election du Burundi à la présidence de la Commission des Nations Unies en charge de la Paix et la Sécurité représentant la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ;
– Grâce présidentielle en date du 05 mars 2021 permettant la libération d’environ 5200 prisonniers remplissant les conditions exigées.
Etc……
Le peuple a besoin des politiciens qui contribuent à l’amélioration de leurs conditions de vie. Demander le maintien des sanctions pour maintenir le peuple dans la misère, pour une raison ou une autre, n’est autre chose que condamner ce peuple à la disparition. Nos Politiciens ont une grande responsabilité de distinguer le bon et le mal pour le peuple qu’ils sont censés représenter.
Comme on l’a indiqué ci-haut, la notion des droits de l’homme est complexe et n’est jamais atteinte à 100%. Ainsi donc, le Gouvernement du Burundi a le devoir de continuer le combat qu’il a entrepris dans l’amélioration des droits de l’homme tout en capitalisant sur les acquis déjà enregistrés dans ce domaine. L’approche de RETA MVEYI, RETA NKOZI, RETA NSENZI (Etat Laborieux) initiée par son Excellence le Général Major Evariste NDAYISHIMIYE, Président de la République du Burundi, est un indicateur qui montre clairement une volonté politique dans ce sens.
Vive la Paix et la Sécurité au Burundi ;
Vive la Démocratie au Burundi ;
Vive la Souveraineté Nationale.
Séverin MBARUBUKEYE, M.A.P