L’agence de développement du Burundi (ADB) recommande une collaboration étroite avec le ministère des Affaires étrangères pour accroître les investissements directs étrangers au Burundi.
« La majorité des investisseurs étrangers ne sont pas informés sur les opportunités d’affaires au Burundi », a déploré Didace Ngendakumana, directeur général de l’ADB, lors d’un atelier sur la réflexion de synergie entre l’ADB et le ministère des Affaires étrangères pour la promotion des investissements étrangers, ce 7 juin.
Il exhorte les ambassades du Burundi dans différents pays à identifier et rassembler les investisseurs pour booster l’investissement direct étranger. Et d’appeler ces représentations diplomatiques et la diaspora à informer les étrangers sur les opportunités d’affaires disponibles au Burundi. L’objectif poursuivi est de doubler le nombre d’investisseurs étrangers au Burundi chaque année.
Des réformes, poursuit-il, sont déjà opérés au Burundi pour favoriser l’investissement direct étranger. « Presque tous les facteurs attirant les investissements directs étrangers sont actuellement disponibles au Burundi ».
Il souligne entre autres la stabilité politique, la sécurité, un code des investissements attractif et l’implication des hautes autorités du pays dans la promotion des affaires.
Selon l’ADB, l’exercice d’attirer les investisseurs se heurte à certains défis : l’insuffisance du budget de l’ADB pour les kits de promotion, une diaspora peu sensibilisée, la barrière linguistique ainsi que des investisseurs déguisés en commissionnaires. Certains participants à l’atelier regrettent aussi que le Burundi soit peu connu à l’étranger.
Pour Hermenegilde Niyonzima, conseiller au cabinet du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement, le Burundi est encore un pays vierge en termes d’investissement.
« Des secteurs comme l’industrie de production, les mines, le tourisme, le textile, l’agro-alimentaire, la tannerie, la pêche, les technologies de l’informations sont encore à développer », souligne-t-il.
Et de rappeler l’une des missions des représentations diplomatiques burundaises : informer les investisseurs étrangers sur les opportunités d’affaires et les sensibiliser à investir au Burundi.
Signalons que le Burundi compte environ 30 ambassades et consulats se trouvant dans les quatre coins du monde.
Par Egide Harerimana (Iwacu)