Des manifestations ont eu lieu samedi dans les 18 provinces burundaises contre un rapport de la commission d’enquête des Nations Unies sur les droits de l’homme au Burundi, rendu public mardi dernier à Genève (Suisse). [Photo : manifestation samedi à Gitega, deuxième ville du pays.]
Dans son communiqué rendu public vendredi, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, parti au pouvoir) a déclaré que « la mise en place de cette commission a été un jeu politique pour l’instrumentaliser dans l’optique de politiser les droits de l’homme au Burundi ».
Selon le CNDD-FDD, cette commission a été mise en place à l’initiative de l’Union Européenne (UE) et ses partenaires, tandis que « la même UE est la protectrice du groupe des putschistes qui, depuis 2015, a semé la terreur au Burundi ».
Par ce communiqué, le CNDD-FDD a « remercié les pays frères » qui, durant le dialogue interactif de l’ONU sur les droits de l’homme au Burundi mardi dernier à Genève, « ont reconnu l’évolution positive au Burundi et ont fait entendre leur voix contre l’instrumentalisation des droits de l’homme aux fins de s’ingérer dans les affaires internes des Etats ».
Le maire de la ville-capitale de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, a pour sa part indiqué que les manifestations samedi avaient pour objectif de « dénoncer ces mensonges et ces montages orchestrés se trouvant dans ce rapport rédigé sur le Burundi par les trois agents des Nations Unies, sans s’être rendus sur le terrain burundais pour rapporter des faits réels ».
Pour lui, c’est « inadmissible que ces agents de l’ONU aient propagé dans leur rapport mensonger que le chef d’Etat burundais Pierre Nkurunziza soit en train d’intimider la population burundaise pour faire voter le oui au référendum constitutionnel de mai prochain ».
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