Monsieur le Professeur Dr. Vandeginste,
Suite à votre lettre Ouverte du 15 Mars 2018, adressée particulièrement à moi et sans doute aussi à toute autre personne intéressée par la question du Référendum au Burundi, puisqu’elle ouverte, je voudrais d’abord saluer votre disposition à vouloir éclairer l’opinion sur une question aussi essentielle, touchant la loi fondamentale ainsi que le degré d’évolution du système démocratique au Burundi.
Je salue également le caractère très académique et technique de vos propos, évitant toute velléités de politisation de la question.
En guise de réponse proprement dite, je signale tout de suite que ma réaction à votre entretien avec Le Directeur du groupe Iwacu ,est tout à fait personnelle. Je n’ai donc pas été mandaté par la Commission chargée de proposer des amendements de la Constitution Burundaise, dont j’ai été membre.
Ensuite, je précise que je n’entrerai pas dans le fonds de votre argumentaire, tout en reconnaissant que votre texte recèle beaucoup d’enseignements, et de précisions qui doivent attirer beaucoup l’attention.
Vous soulignez par exemple, que la portée du résultat d’un référendum au Rwanda, s’entend différemment de celui du Burundi, par l’ interprétation différente des Constitutions des deux États ,sur cette question précise du référendum.
En effet, pour la suite du débat, n’étant pas moi même juriste, je préfère laisser l’appréciation aux spécialistes ,qui ne manqueront pas de s’intéresser au contenu de votre argumentaire, et qui pourront y répondre avec plus de justesse , et en connaissance de cause.
Il serait , à mon avis, intéressant qu’un débat réunissant des spécialistes, soit organisé, au Burundi, en Belgique ou ailleurs, afin que des personnes intéressées puissent en profiter pour demander où apporter l’une ou l’autre précision.
Il se pourrait aussi, étant donnée votre expertise , que vous soyiez sollicité dans d’autres cadres , car cette question est intéressante à plus d’un titre.
Bien à vous,
Amb. Anatole Bacanamwo