14 juillet : un moment d’amitié et de réflexion entre le Burundi et la France
L’ambassade de France au Burundi assure être toujours près du Burundi. Pour le développement économique du pays, il invite à favoriser la mise en œuvre des engagements pris à Genève en octobre 2012. C’était à l’occasion de la fête nationale de la France le 14 juillet 2014 à Bujumbura.
« Sur le plan économique, le Burundi a fait de grands progrès au COURS de la décennie écoulée, mais il n’a pas encore complètement surmonté les dix années de crise qui l’ont précédée », déclare M. Gerrit Van Rossum, Ambassadeur de France au Burundi.
Pour ce diplomate, l’importante pression démographique l’explique en grande partie, et c’est précisément en raison de cette pression qu›il importe, avec l’aide de la communauté des partenaires techniques et financiers, de marquer un coup d’accélérateur : libérer les énergies individuelles, insérer les jeunes dans la vie économique, accélérer le processus d’intégration régionale. M. Gerrit Van Rossum rappelle que ces priorités sont celles que le gouvernement du Burundi s’est fixées. « Pour les concrétiser, c’est la mise en œuvre des engagements pris à Genève en octobre 2012 qu’il faut favoriser », renchérit-il.
Un moment d’amitié : deux façon de le caractériser
L’ambassadeur de France au Burundi préfère se focaliser sur deux façons parmi une multitude pour le cas du moment d’amitié. Il reconnaît l’amitié individuelle tout d’abord. Celle-ci se base selon toujours lui sur ce fil individuel qui unit un FRANÇAIS et un burundais, un burundais et un français. M. Gerrit Van Rossum affirme que la somme de ces fils se tisse en une chaîne, qui forme ensuite la base d’une trame solide pour en faire un tissu, le tissu de toutes les relations personnelles, familiales, professionnelles et tout simplement amicales, et qui accompagnent le développement des relations entre les deux pays.
Par ailleurs, il évoque l’amitié entre les nations. D’après lui, depuis l’indépendance du Burundi, la France a toujours été à ses côtés pour aider à son développement démocratique, économique et social. La France a été le partenaire du Burundi, dans ses bons moments et dans ses mauvais moments. Les mauvais moments, elle ne les connaît que trop, et c’est désormais le travail de vérité et de réconciliation dans lequel il est essentiel que toute la nation burundaise s’engage qui permettra d’en déterminer les responsabilités et d’en tirer les enseignements. Les bons moments, c’est ceux que l’ambassadeur voudrait voir devant lui pour, ensemble, travailler à consolider la paix et la sécurité pour le peuple burundais, la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés publiques et individuelles, l’indépendance de la justice, la croissance économique, le bien-être social, ainsi que le développement de la jeunesse. Sur le plan bilatéral, M. Gerrit Van Rossum souligne que la France a été heureuse d’accueillir à deux occasions au cours de l’année écoulée une visite officielle du Président de la République du Burundi. La première, en décembre 2013, à l’occasion du sommet de l’Elysée consacré à la paix et à la sécurité en Afrique ; et la seconde, en juin dernier, à l’occasion de la remise de la Grand-croix de combattant de la paix par l’association internationale des soldats de la paix.
Il continue en confirmant que la France a également eu l’honneur de recevoir le Premier Vice-président de la République, M. Prosper Bazombanza, qui a dirigé la délégation du Burundi invitée d’honneur à la Foire commerciale de Lyon en avril, etc. Pour lui, le meilleur résumé que l’on puisse faire de l’état des relations bilatérales est celui que le président Hollande lui-même a dressé dans son message de félicitation au Président Nkurunziza à l’occasion de la fête de l’indépendance du 1er juillet dernier. Et d’en citer un extrait : « Votre pays est aujourd’hui sorti de la guerre et peut se consacrer pleinement à son développement économique et social. Le peuple burundais peut être fier du chemin parcouru.
Votre récent entretien à Paris avec le Ministre des Affaires étrangères et du Développement international a été l’occasion de confirmer la densité de nos relations bilatérales et notre proximité sur les dossiers globaux, notamment celui de la PROMOTION de la langue française.
Le Burundi connaîtra des élections générales en 2015. Je vous encourage à préparer cette échéance dans un esprit de dialogue avec l’opposition et l’ensemble des FORCES vives de la société burundaise. La tenue d’élections libres, transparentes et inclusives est une étape indispensable à la stabilité et à la prospérité du Burundi.
Je saisis également cette opportunité pour saluer l’engagement exemplaire des troupes burundaises au service de la paix en Somalie et en République centrafricaine. Vos hommes font un travail remarquable qui force l’admiration et la reconnaissance de la FRANCE ».L’amitié entre la France et le Burundi s’affiche sur le plan bilatéral également. L’ambassadeur indique notamment le document-cadre sur les orientations de la coopération au développement 2013-2015 qui s’inscrit dans la réalisation des objectifs définis par le CSLPII du gouvernement burundais. Il souligne qu’en plus, elle s›affiche sur le plan multilatéral, aux Nations Unies où la France, membre permanent du Conseil de sécurité, exerce toute son action pour promouvoir des relations constructives entre le Burundi et le système des Nations unies.
A cette occasion, Laurent Kavakure, ministre en charge de la coopération internationale s’est réjouit du fait que la France a décidé, en janvier 2012, d’inclure le Burundi dans la liste des 16 pays pauvres prioritaires de son aide au développement. Et de tenir en considération , comme l’a indiqué François Hollande, président de la République française : « le 14 juillet, c’est la Fête nationale de la France. Mais le 14 juillet, c’est la fête de TOUS LES pays qui sont épris de liberté. C’est la fête des droits de l’Homme, c’est la fête de l’émancipation, c’est la fête de la dignité humaine».
Mélance Maniragaba