𝗟𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗮𝗺𝗽𝗮𝗴𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗷𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗿𝗮𝘁𝘂𝗶𝘁𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲́𝘁𝗲𝗻𝘂𝘀

Droits humains, société
𝙇𝒂𝙣𝒄𝙚𝒎𝙚𝒏𝙩 𝙘𝙚 𝙢𝙖𝙧𝙙𝙞 04 𝙢𝙖𝙧𝙨 2024 𝙖̀ 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖, 𝙙𝒆𝙨 𝙖𝒄𝙩𝒊𝙫𝒊𝙩𝒆́𝙨 𝙙’𝙖𝒔𝙨𝒊𝙨𝒕𝙖𝒏𝙘𝒆 𝒋𝙪𝒅𝙞𝒄𝙞𝒂𝙞𝒓𝙚 𝙜𝒓𝙖𝒕𝙪𝒊𝙩𝒆 𝒂𝙪𝒙 𝒅𝙚́𝒕𝙚𝒏𝙪𝒔 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙞𝙨𝙤𝙣 𝙘𝙚𝙣𝙩𝙧𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝑴𝙥𝒊𝙢𝒃𝙖, 𝙥𝒂𝙧 𝙡’𝙊𝒎𝙗𝒖𝙙𝒔𝙢𝒂𝙣 𝙗𝒖𝙧𝒖𝙣𝒅𝙖𝒊𝙨 𝘼𝒊𝙢𝒆́𝙚 𝙇𝒂𝙪𝒓𝙚𝒏𝙩𝒊𝙣𝒆 𝑲𝙖𝒏𝙮𝒂𝙣𝒂.
L’Ombudsman burundais Aimée Laurentine Kanyana a procédé mardi 04 mars 2025 à la prison centrale de Mpimba, au lancement des activités d’assistance judiciaire gratuite aux détenus. Cette initiative est mise en œuvre par les femmes avocates du barreau de Gitega, dans le cadre de la célébration du mois dédié à la Femme.

𝗟𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗼𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗰𝗰𝗲̀𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘁𝗼𝘂𝘀

Selon Anita Nizigama, présidente de l’Association des Femmes Avocates du Barreau de Gitega, la campagne d’assistance judiciaire gratuite et d’audiences assistées, lancée en 2019, concernera les détenus des prisons de Mpimba à Bujumbura, de Ngozi, de Bubanza et de Gitega.

Cette campagne vise à promouvoir l’accès à la justice pour tous, en mettant particulièrement l’accent sur les droits des femmes et des hommes vulnérables, sans oublier la mise en œuvre de la politique du gouvernement du Burundi de désengorger les maisons de détention, a précisé Anita Nizigama.

Anita Nizigama, présidente de l’Association des avocates du barreau de Gitega, a souligné que grâce à leur initiative d’assistance judiciaire, le nombre de dossiers traités est passé de 8 à 200 en 2024. L’objectif visé est de 500 dossiers à traiter en 2025.
Le bâtonnier de Gitega, Sébastien Ntahoturi a insisté sur la nécessité pour les responsables pénitentiaires, d’autoriser l’accès aux dossiers, ajoutant que cette campagne sera clôturée par une série de renforcements des capacités notamment sur les violences basées sur le genre et le droit des enfants dès la conception.

𝗨𝗻𝗲 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗰𝗮𝗿𝗰𝗲́𝗿𝗮𝗹𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘃𝘂𝗲

Selon le directeur de la prison centrale, cet établissement abrite actuellement 3.560 détenus, dont 3. 353 hommes, 207 femmes et 14 enfants accompagnant leurs mères. A sa construction, la capacité d’accueil de la prison centrale de Mpimba était de 800 détenus. En outre, 1.437 prisonniers ont récemment bénéficié de la grâce présidentielle.

𝗟’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗢𝗺𝗯𝘂𝗱𝘀𝗺𝗮𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘃𝗼𝗶𝘁 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝘂𝗻 𝘀𝘆𝘀𝘁𝗲̀𝗺𝗲 𝗱’𝗲́𝗰𝗼𝘂𝘁𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻𝗻𝗶𝗲𝗿𝘀

L’Ombudsman Aimée Laurentine Kanyana a noté que l’assistance judiciaire est un défi majeur, notamment pour les détenus. Cette préoccupation doit être partagée par tous, car elle touche non seulement les administrations locales, mais aussi les familles des prisonniers qui doivent être conscientes de la nécessité d’une telle assistance.

Les responsables des maisons de détention, les officiers de police judiciaire (OPJ) et les magistrats doivent produire des rapports permettant aux décideurs de prendre des mesures appropriées, pour que les prisonniers puissent être assistés dans leurs procès, a insisté Aimée Laurentine Kanyana.

Elle a fait savoir que l’institution de l’ombudsman entamera bientôt des démarches, pour écouter les prisonniers et demande aux responsables des parquets et des tribunaux de faciliter ce processus.

Aimée Laurentine Kanyana a salué le travail abattu par le barreau des femmes de Gitega, qui contribue activement à la mise en œuvre des programmes du gouvernement, de désengorger les maisons carcérales.

Elle a enfin rappelé que les femmes en détention rencontrent de nombreuses difficultés, notamment l’impossibilité d’élever leurs enfants, tout comme les hommes emprisonnés, qui ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs familles, aggravant ainsi les conditions de vie de leurs proches.

 
Par NKURUNZIZA Dieudonné