Burundi : vers l’érection de cinq barrages et de deux centrales solaires
Economie APA, 24-07-2014
Bujumbura (Burundi) – Le Burundi prévoit la construction de cinq barrages hydroélectriques et deux centrales solaires afin de parer dans un court terme à un déficit criant d’énergie, l’objectif étant d’atteindre 300 MW d’ici 2020, a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, Côme Manirakiza, lors de la présentation du bilan semestriel de son ministère.
A coté de ces barrages, il y a d’autres barrages régionaux qui seront construits et qui vont générer de l’énergie qui sera partagée par les pays membres, y compris le Burundi.
Il a cité le barrage hydroélectrique Kabu 16 qui va produire 20 MW dont la construction coûtera 80 millions de dollars sur crédit du gouvernement indien. Les études pour ce barrage sont réalisées à 90% pour la production du rapport d’avant projet détaillé dont le rapport est provisoire est prévu fin juillet.
Le second barrage qui sera construit est celui de Mpanda avec une production de 10, 4MW et dont les travaux préparatoires sont réalisés à 60% .Il sera financé, d’après M. Manirakiza sur budget de l’Etat pour un montant de 45 .711.103, 36 dollars.
Le troisième barrage est celui de Ruzibazi qui va produire 17 MW. Les études préliminaires sont en train d’être menées par un bureau d’étude chinois et le rapport y relatif servira de base pour la négociation de financement avec la République populaire de Chine. Ce financement est estimé, selon le ministre, à 80 millions de dollars.
Il s’agit également de deux centrales hydro électriques de JIJI et Murembwe qui vont produire 50 MW. Ces deux centrales seront financées par la BM pour un montant de la 270, 4 millions dollars.
Deux centrales solaires de 10MW seront également construites dans les provinces de Bubanza et Gitega
Quant aux projets régionaux, le ministre Manirakiza a signalé la construction du barrage hydro-électrique de Rusumo falls d’une capacité de 80MW, un projet qui sera financé par la BAD et la BM pour un montant de 470 millions de dollars et du barrage de Rusizi III avec une capacité de 145 MW.
Ce dernier barrage sera réalisé à travers un contrat de partenariat public-privé. Les négociations entre les Etats contractants (le Burundi, la RDC et le Rwanda) et le développeur du projet, à savoir les sociétés SITHE Global et IPS Kenya, sont en cours d’ après le ministre et les accords de projets seront signés fin 2014.
Le coût du projet est de 648 millions de dollars. Les bailleurs de FONDS à savoir la BM, la BAD, KFW et l’UE ont déjà donné leur accord pour financer le projet à travers des prêts concessionnels (avec un taux de 2%, à hauteur de 400 millions dollars), le reste du montant étant constitué de fonds propres du développeur et des Etats membres.
Le ministre a par ailleurs annoncé la libéralisation du secteur énergétique afin que d’autres opérateurs puissent investir dans le secteur. Un projet portant libéralisation du secteur est en cours d’étude, a-t-il dit.
Le secteur de l’eau et de l’énergie était jusqu’alors monopolisé par la seule société Etatique REGIDESO qui gère moins de 40MW.