La loi sur les confessions religieuses retoquée par le Sénat
(Iwacu 25/07/14)
Les sénateurs ont procédé, ce jeudi 24 juillet, à l’analyse de la loi régissant les confessions religieuses au Burundi. De l’avis de la plupart, dont l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya et Emmanuel Nkengurutse, de l’Uprona, « cette loi est très restrictive. »
M. Ntibantunganya rappelle que la Constitution reconnaît la liberté de culte au Burundi. Or, la loi telle qu’amendée par la chambre basse du Parlement ne garantit pas ce droit. Entre autres lacunes de la loi, l’ancien président relève la régularisation des prières nocturnes chez les chrétiens et les musulmans et l’interdiction d’appartenir à plusieurs confessions religieuses. « Quel est le mécanisme qui permettra de vérifier cela ? », se demande-t-il. Si ce mécanisme n’a pas été prévu, explique-t-il, autant retirer cette disposition dans la loi. Pour le sénateur Ntibantunganya, cette loi est tout simplement inapplicable.
Quant au sénateur Nkengurutse, il s’inquiète de la notion de sécurité évoquée dans cette loi. Il estime que les prières nocturnes qui se font dans les ménages ne violent en aucun cas la loi : « L’important, c’est qu’il n’y ait pas de tapage nocturne. »
Cette loi a finalement été renvoyée à l’Assemblée nationale pour inclure tous les amendements proposés moyennant le concours de la commission du Sénat.
Signalons que, ce jeudi 24 juillet, certains représentants des confessions religieuses s’étaient réunis. Dans leurs conclusions finales, ils avaient préconisé que la loi retourne à l’Assemblée nationale.