« Innover en faveur de la protection de l’environnement » c’est le rêve de Mamer Sabushimike président de l’Association des Amis de la nature.Un rêve qui a été compris par des jeunes
Que les entreprises aient la culture d’étudier l’impact environnemental avant de lancer toute entreprise » .Tel est le message de Mamert Sabushimike, président de l’Association des Amis de la nature.
Beaucoup d’entreprises ne sont pas encore conscientes de la préservation de l’environnement. Plusieurs d’entre elles n’ont pas encore la culture de récupérer et de recycler les déchets et ces derniers sont souvent acheminés vers le lac Tanganyika. Pire encore, des feux de brousse ravagent des forêts entières et laissent les terres nues. C’est dommage, dit-il.
La non protection de l’environnement a des conséquences sur l’économie du pays. La destruction de l’environnement entraîne la non fertilité du sol, la chute de la production et la famine, sans oublier les maladies des mains sales causées par l’eau polluée.
« Les entreprises locales devraient se servir de l’exemple de la Brasserie et de l’Huilerie de Rumonge qui ont un système de stockage et de recyclage des déchets. Par exemple à la Brasserie, les déchets servent de mélasse pour le bétail, ce qui constitue une valeur ajoutée au résultat de l’entreprise ». ajoute Sabushimike.
La préservation de l’environnement est aussi la préoccupation des jeunes
« Les besoins pour un meilleur assainissement en milieu surtout péri urbain et rural sont énormes et les maladies d’origine fécale et celles liées à l’insalubrité représentent une proportion importante de cas de morbimortalité! C’est ce souci qui m’a poussé à concevoir le projet « Valorisation des déchets organiques pour des fins agricoles » qui vient d’être financé par l’Organisation Internationale de la Francophonie d’une valeur de 8000 euros, raconte Cynthia Ndongozi, jeune lauréate gagnante de ce prix. Les déchets organiques seront transformées en ressources pour la production agricole, ce qui permettra de maintenir la productivité en protégeant l’environnement et la santé de la population.
Les jeunes devraient prendre conscience que le développement est impossible sans leur implication. Ils devraient réfléchir sur les questions de chômage et promouvoir la création d’ « emplois verts ». souligne Cynthia Ndongozi.
Joëlla Bigirimana