Autour de la thématique ‘Se familiariser avec le Code et le calendrier’, les partis politiques regroupés au sein du Forum de Dialogue Permanent des partis politiques (FDP) ont exprimé leurs inquiétudes. En face, la CENI a présenté les innovations.
Au cours de l’atelier de ce 12 août à l’hôtel Panoramique, Festus Ntanyungu, président du FDP s’est voulu rigoureux : « Il ne s’agit pas d’amender ou de revoir le Code électoral ou le calendrier des scrutins, mais de comprendre comment la loi est libérée pour s’adapter. »
Dans un bref exposé, Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la CENI, a retracée les principales innovations du nouveau Code électoral. Entre autres, la combinaison des scrutins, l’usage du bulletin de vote unique (article 37 du Code électoral), le double degré dans le traitement des recours (article 23, 73 et 74 du Code), etc.
M. Ntahorwamiye fait savoir que l’ordre des élections a été légèrement modifié. Celles des députés et des conseillers communaux auront lieu le même jour, le 28 mai 2015. D’après Prosper Ntahorwamiye, c’est dans le but de respecter les mandats des élus du peuple.
Le premier tour des Présidentielles, c’est le 26 juin 2015 tandis que si deuxième tour, il y a, il est fixé au 27 juillet 2015. Les élections des sénateurs auront le 17 juillet et celles des membres des conseils des collines et des quartiers, le 24 août 2015.
Les quatre premiers scrutins, souligne le porte-parole de la CENI, seront convoqués par un décret unique. Le choix d’un seul bulletin de vote, rappelle-t-il, est le fruit d’un long débat : « C’est pour éviter des suspicions concernant le retour à la maison avec des cartes des partis non votés. » Et de préciser qu’il réduit du même coup les coûts.
Innovations et d’inquiétudes
En outre, Prosper Ntahorwamiye indique que désormais, la partie lésée a droit d’interjeter appel, contrairement au Code électoral de 2009 : « L’instance de saisie notamment la CEPI et la CECI statuaient en dernier ressort, ce qui constitue une lacune grave au niveau du droit. »
Le porte-parole de la CENI n’a pas manqué d’insister sur la présence obligatoire des mandataires sur les bureaux de vote. Tout en avertissant : « Celui qui n’apposera pas sa signature sur le procès verbal n’empêchera pas la validation de ce dernier. »
Quant au second tour de l’élection présidentielle, Prosper Ntahorwamiye soulève les lacunes de la loi aux cas où il y a une seule candidature.
A l’invitation, le président du FDP avait demandé aux représentants des formations politiques de venir avec des questions bien précises. Un homme averti, en vaut deux, dit-on. Pas question de se perdre dans les débats, il faut aller droit au but, insiste Festus Ntanyungu.
Ce ne sont pas les inquiétudes qui manquent aux partis regroupés au sein du FDP. Ils insistent tour à tour sur l’enrôlement des électeurs en l’absence des Commissions Electorales Indépendantes, la distinction des insignes, la composition du dossier des candidats conseillers communaux, leur nombre, etc.
Les participants ont demandé les sanctions prévues en cas d’usage des moyens de l’Etat. En exemple, l’utilisation du charroi de l’Etat par le président de la République, les ministres et autres hauts cadres de l’Etat. Comme si le sujet l’agaçait, Festus Ntanyungu s’est énervé, retirant le micro à l’intervenant en proposant d’avancer.