L’armée ougandaise a annoncé mercredi avoir libéré dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) 45 femmes et enfants des mains de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un sinistre groupe armé ougandais.
Ces otages ont été libérées en deux groupes samedi et dimanche dans la zone forestière de Digba, après des combats à l’issue desquels un nombre non précisé de rebelles s’est rendu.
« Nous avons sauvé 45 personnes de la LRA, les dernières en date étant 32 femmes et enfants » dimanche, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée ougandaise Paddy Ankunda, précisant qu’un groupe de 13 femmes et enfants avaient été récupérés la veille.
« La libération des civils et la reddition des combattants (de la LRA) sont dues à la pression que notre armée a exercée », a-t-il expliqué.
L’armée ougandaise mène une force régionale de l’Union africaine (UA), appuyée par des forces spéciales américaines, qui traque la LRA dans les zones forestières aux confins de la RDC, du Soudan du Sud et de la Centrafrique.
La LRA s’est rendue tristement célèbre pour ses attaques contre les civils, ses pillages, viols, mutilations, meurtres et ses enrôlements forcés d’enfants.
Son chef et fondateur, Joseph Kony, est recherché avec trois de ses lieutenants par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre ».
Rébellion mystique prônant un régime fondé sur les Dix Commandements, la LRA a été créée dans le nord de l’Ouganda en 1987 sur les ruines du « Mouvement du Saint-Esprit » de la prêtresse Alice Lakwena, parente de Kony qui se prétend lui-même prophète.
Chassée en 2006 d’Ouganda par une offensive de l’armée, elle s’est scindée en plusieurs petits groupes éparpillés dans les forêts des pays voisins.
Selon l’ONU, la LRA a tué plus de 100.000 personnes ces 27 dernières années en Afrique Centrale. Elle est accusée d’avoir enlevé plus de 60.000 enfants.