BUJUMBURA (Xinhua) — La planification sectorielle et opérationnelle dans les différents ministères burundais accuse des lacunes importantes, estime Cyprien Mbonigaba, consultant de la Banque Africaine de Développement (BAD).
« Les référentielles stratégiques de planification sont là. Il y a la vision Burundi 2025 et le deuxième cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté (CSLP II), mais on constate qu’au niveau des ministères de l’Agriculture, du Commerce, de la Culture et bien d’autres, on voit vraiment qu’il y a des lacunes en matière de capacités de planification », a déclaré mardi à Xinhua M. Mbonigaba en marge d’un atelier d’évaluation en GRD. Dans un tel contexte, il est difficile d’atteindre des résultats parce que tout commence par la planification, a indiqué M. Mbonigaba, qui est chargé d’appuyer le Burundi dans la mise en oeuvre d’un programme dénommée « Gestion axée sur les Résultats de Développement » (GRD).
Ces déficits de capacités, a-t-il ajouté, sont surtout d’ordre humain, mais aussi matériel et financier.
« Avec la longue crise couplée de la mobilité des cadres, on voit que certaines places stratégiques sont vides, mais aussi les planificateurs ne courent pas la rue au Burundi », a fait remarquer le consultant.
M. Mbonigaba a indiqué que la BAD a appuyé le Burundi pour faire un diagnostic destiné à localiser exactement où se trouvent les goulots d’étranglement, avant d’établir avec tous les ministères un plan d’action biannuel 2014-2015 pour le renforcement technique de ces entités administratives en matière de planification, de budgétisation et de suivi-évaluation.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, c’est l’étape de renforcement des ressources humaines pour corriger ces déficits.