Chaque chose à sa fin ou « nta mvur’idahita », pendant ce mois de septembre 2018 les prises de paroles, les discussions ainsi que les débats lors de cette session de l’assemblée générale des Nations Unies, auront été une occasion riche en enseignements quant à la compréhension par le reste du monde de la problématique burundaise en lien avec le projet de déstabilisation visant le changement de régime, en cours pratiquement depuis 2014.
A certains moments clefs et au gré des rencontres, nous avons pu apprendre que le curseur commence à bouger positivement vers la recherche des voies et moyens pouvant mettre fin à la crise actuelle entre les promoteurs du projet susmentionné et le Burundi, sans que personne n’y perde sa face.
C’est ainsi que, dans un entretien entre Mr le Secrétaire Général des Nations Unies et Mr Ezéchiel Nibigira, Ministre des Affaires Etrangères du Burundi, le premier a dit souhaiter au Burundi des élections libres, transparentes et crédibles en 2020. Crédibles pour les Burundais d’abord avant qu’elles le soient pour les autres, a-t-il précisé ; il a aussi déclaré qu’il soutient le processus de paix et de réconciliation inclusif au Burundi mais en même temps qu’il comprend que les putschistes et les criminels doivent transiter par la justice.
Dans la réunion tenue à New York en marge de l’UNGA, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a réitéré l’appel de la Conférence de l’Union Africaine pour la levée des sanctions contre le Burundi, en vue de créer les conditions d’un redressement socio-économique dans le pays.
Evidemment, pour les traitres Burundais qui s’étaient engagés dans cette mésaventure sans issue, la dynamique géopolitique actuelle n’augure rien de bon pour eux et l’avenir qui se présente à eux n’est pas des plus prometteurs car pour certains, compte tenu de leur âge, la reconversion professionnelle ne sera pas aisée et sera d’autant plus compliquée s’ils décident de résider définitivement en Europe. Le marché de l’emploi est sans pitié, sauf si l’option de l’aide sociale jusqu’à la pension ne leur pose pas de problème d’égo.
Le Président des Etats Unis annonce qu’il va continuer la tendance à retirer son pays de toutes les institutions internationales qui ne sont pas pertinentes ou efficientes à son goût. Les arguments qu’il a avancés sont notamment la mauvaise gestion, la mauvaise allocation des moyens, la partialité, le non-respect des règles internationales, le non-respect de la souveraineté des Etats, bref l’instrumentalisation de ces institutions par quelques fonctionnaires véreux qui les font dévier de leurs nobles objectifs conformes à la Charte des Nations Unies.
Le Président Burundais avait vu juste, bien avant en retirant le Burundi de la CPI, très visionnaire, qu’il puisse, Dieu voulant, continuer à garantir d’avantage l’indépendance du pays et sa souveraineté. Peut-être qu’il faudrait envisager le retrait du Burundi des autres institutions internationales qui sont, via leurs actions, nuisibles à la concorde nationale et/ou éventuellement rester membre s’elles changent de fusil d’épaule.
Ruvyogo Michel