Le 19 août 2014, l’Ambassadeur du Burundi s’est entretenu avec M. Philippe Hensmans, directeur de la section francophone d’Amnesty International et Mme Carmen Dupont, coordinatrice Burundi pour Amnesty International Vlaanderen.
L’objectif de la rencontre était de discuter le rapport d’Amnesty International sur le Burundi, sorti fin juillet 2014.
Parcourant le document page par page, il a été relevé des faits rapportés avec un caractère léger et artificiel, des lacunes dommageables de forme et de fond, suggérant un manque de professionnalisme de la part des « enquêteurs » qui tombent dans le piège de prendre à la lettre les déclarations des politiciens déguisés.
Il a été suggéré, pour la suite, de :
1. Documenter les faits reçus par les collabos et les soumettre à la rigueur méthodologique de vérification ;
2. Approcher les décideurs publiques pour discuter des faits bien documentés ; c’est le meilleur moyen d’amener l’autorité à prendre des mesures qui s’imposent le cas échéant ;
3. Former les agents de terrain à la rigueur méthodologique en matière de recherche de nature sociale, et renouveler l’équipe actuelle au Burundi car il s’avère qu’elle est incompétente avec un penchant préjudiciable ;
4. Faire analyse profonde des situations rapportées et éviter de prendre des raccourcis, par des copier- coller de ce qui est rapporté par la rumeur ;
5. Prendre le temps d’aller sur le terrain pour se rendre compte de la situation au lieu de faire confiance aux agents enquêteurs seulement ;
7. Maintenir le dialogue franc et respectueux avec l’autorité burundaise;
8. Eviter toute interférence dans les affaires pendant devant la justice, car celle-ci doit être hors toute quelconque influence.
Tout en notant que :
1° le Gouvernement du Burundi déplore qu’Amnesty International semble prendre l’habitude de produire des rapports hostiles et fallacieux,
2° et que malgré cela il n’est pas question pour l’heure de s’en prendre à Amnesty comme organisation, ni à ses personnalités, mais qu’il s’agit plutôt du refus des errements contenus dans ses rapports,
3° il a été signifié qu’il est impératif pour Amnesty de revoir ses copies, faute de quoi elle court le risque de s’attirer de l’aversion pour l’avenir.