Le bureau s’apprête à fermer ses portes mais les Nations unies restent au Burundi
Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Burundi, Parfait Onanga-Anyanga ainsi que la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies au Burundi, Rosine Sori Coulibaly, ont conjointement animé un café de presse pour parler du processus de transition du Bnub et de l’engagement des Nations unies au Burundi.
On se rappelle que le 13 février dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a rendu publique la résolution 2137 qui prie le secrétaire général de préparer la transition du Bnub et le transfert des responsabilités appropriées à l’Equipe pays des Nations unies jusqu’au 31 décembre 2014. Selon Parfait Onyanga-Anyanga, cette tâche considérable a déjà commencé. Des consultations de haut niveau avec les autorités burundaises compétentes ont abouti à la tenue le 18 mars dernier de la première réunion du groupe de direction de la transition établi à la demande du Conseil de sécurité pour orienter et superviser le processus de transition et enfin accompagner l’exécution du mandat du Bnub jusqu’à la fin de l’année 2014. Il ne serait en être autrement car la transition du Bnub est une responsabilité collective où toutes les parties concernées ont un rôle à jouer pour faciliter l’appropriation nationale dans un certain nombre de domaines essentiels, en particulier la consolidation de la paix et la promotion du dialogue politique.
Transfert de responsabilités aux autres agences
Le retrait du Bnub s’inscrit dans le processus normal d’évolution des missions de consolidation de la paix des Nations unies présentes dans les pays post-conflits, où elles sont appelées à évoluer vers l’Equipe pays. Si le Bnub s’apprête à fermer ses portes, les Nations unies ne partent pas et demeureront un partenaire stratégique important pour le Burundi. Selon la coordonnatrice des Nations unies au Burundi, Rosine Sori Coulibaly, le transfert de responsabilités du Bnub aux agences, fonds et programmes des Nations unies, par ailleurs impliqués dans le processus de transition, est la preuve la plus évidente que les Nations unies resteront au Burundi au-delà de 2014. Les institutions onusiennes vont continuer à appuyer les efforts nationaux vers la consolidation de la bonne gouvernance, le renforcement de l’indépendance de la justice, le développement économique et l’appui aux citoyens les plus vulnérables. Le Conseil de sécurité des Nations unies invite le gouvernement burundais à promouvoir la tenue d’élections ouvertes à tous en 2015, en continuant d’améliorer le dialogue entre tous les acteurs nationaux, y compris la société civile et à garantir une place à tous les partis politiques dont ceux de l’opposition extraparlementaire afin qu’ils puissent exercer leur droit de s’organiser et de se préparer pour les élections de 2015.
Térence Tigiri, Jeudi, 27 Mars 2014 11:02 , http://www.ppbdi.com