Le 65ème anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine a été célébré mardi soir à Bujumbura, à travers d’une réception à l’ambassade de Chine, à laquelle étaient présents plusieurs invités de marque, dont des ministres burundais, le médiateur de la république burundaise, Mohamed Rukara, des membres du corps diplomatique ainsi que des membres de la diaspora chinoise au Burundi.
Dans un discours prononcé à cette occasion, l’ambassadeur de Chine, Yu Xuzhong, a indiqué qu’au cours des 65 ans écoulés, la Chine s’est fait la deuxième économie mondiale, le plus grand pays du monde sur le plan du commerce international en marchandise, sur le plan de la production manufacturière et sur le plan des réserves en devises.
La croissance moyenne du PIB de la Chine a atteint 9,8% et plus de 600 millions de chinois sont sortis de la pauvreté, ce qui a beaucoup contribué à la croissance économique mondiale et à la cause de la lutte contre la pauvreté pour toute l’humanité, a-t-il indiqué.
« Malgré tout cela, la Chine reste toujours un pays en voie de développement. Selon les statistiques publiées récemment par la Banque Mondiale, le revenu annuel moyen par habitant de la Chine se place au 109ème rang du monde avec 6.550 USD. Il reste encore 100 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté selon le critère des Nations Unies(en dessous de 1,2 USD par jour). Donc, il reste encore un long chemin à parcourir pour la Chine afin de réaliser sa modernisation complète », a souligné M. Yu.
Selon l’ambassadeur chinois, pendant la première moitié de cette année, le PIB chinois a augmenté de 7,4%.
Dans les cinq années à venir, a-t-il poursuivi, on estime que la valeur des produis importés par la Chine s’élèverait à 10.000 milliards USD et que le volume des investissements directs chinois à l’étranger atteindra 1.200 milliards USD.
Cela permettra de créer sept millions d’emplois, et au cours de cette période, 400 millions de touristes chinois vont voyager à l’ étranger, a ajouté M. Yu.
« Tout cela va contribuer fortement au redressement économique mondial et au potentiel développement du continent africain, y compris certainement le Burundi », a-t-il commenté.
Il a indiqué que le renouveau de la Chine ne serait réalisé sans soutien de l’Afrique.
« En 2013, le volume commercial sino-africain s’élève à 210,2 milliards USD, soit plus de 2.000 fois que celui en 1960. La Chine devient ainsi le premier partenaire commercial du continent africain durant les 5 années consécutives. Les investissements directs venant de Chine ont connu une augmentation en flèche dont le volume total est passé de 0 à 25 milliards USD. A nos jours, plus de 2.000 entreprises chinoises travaillent et investissent dans une cinquantaine de pays africains, créant des centaines de milliers d’emplois pour les pays d’accueil et apportant de réelles bénéfices pour le bien-être social des deux peuples », a-t-il souligné. F