Les défis logistiques de Danko Koncar à Musongati

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30010121?mkt=fr-fr&it=A,G,L&shading=hill&og=60&n=z&key=AhnoAJVD-ezZd0eOegeT8LdfDmVAR6rC_Nc-giU3rlRFwk1wPYbbPYcCBJJjCmisBurundi Mining Metallurgy (BMM), filiale à 91% du groupe Kermas Ltd de l’homme d’affaires d’origine croate Danko Koncar, a démarré le 2 octobre l’exploitation du nickel de Musongati, dans la province de Rutana. L’inauguration s’est faite en présence du vice-président burundais, Gervais Rufyikiri ; une consécration pour le businessman, qui a fait face à diverses difficultés (AMI n°264), notamment de la part de la population locale. Le programme annoncé prévoit la production de 8 000 tonnes dès 2015, puis une montée en puissance jusqu’à 100 000 t au cours des années suivantes.

La réalisation de ce programme par BMM (qui détient 85% des parts de la joint-venture contre 15% à l’Etat burundais, depuis le mois de juin) se heurte toutefois à des défis logistiques. Pour mettre en valeur la ressource, estimée à 71 milliards de dollars (en tenant aussi compte des autres métaux contenus : fer, platine, palladium, cuivre, cobalt et or), BMM a besoin de 100 MW à 150 MW d’électricité. Par ailleurs, le lancement de la construction du chemin de fer d’évacuation reliant la mine à Isaka, en Tanzanie, est sans cesse repoussé en raison de la difficulté à trouver les 5 milliards $ nécessaires.

Le gouvernement de Bujumbura s’intéresse de plus en plus au nickel. Selon nos sources, il a acquis en juin 20% des gisements de nickel de Waga (43 millions t de minerai) et Nyabikere (35 millions t) revendus l’an dernier par BMM au Consortium international d’affaires de l’alliance mondiale des sports (CIAAMS), de l’homme d’affaires canadien Alain Lemieux.