Alors que les organisations membres du groupe de travail sur le suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l’Onu sont certaines de la présence des membres du M23 en Ouganda et au Rwanda, elles tirent la sonnette d’alarme pour que des mesures soient prises à l’échelle africaine.
Ce n’est pas la première fois que le Rwanda et l’Ouganda, pays voisins du Congo Démocratique (RDC), sont accusés d’héberger le M23. Bien que ce mouvement soit en perte de vitesse depuis 2013, sa présence dans ces pays constitue une menace sérieuse pour la stabilité du Congo. Venue à la rencontre de Boubacar Diarra, vendredi dernier à Bujumbura, la délégation du groupe de travail a apporté tous les détails sur cette présence. « L’envoyé spécial de l’Union africaine, s’est montré très attentif sur ces détails », confie Me Omar Kavota, membre de la délégation. Au courant de leur entrevue, Boubacar Diarra leur a confié « qu’il est déjà en pourparlers avec les deux Etats ainsi que la RDC pour que les éléments du M23 qui sont encore hébergés ici soient ramenés au pays». Sur ce dossier, il affirme même être en contact aujourd’hui avec Said Djinnit, le représentant des Nations unies dans la région des grands lacs. Les deux hommes se seraient convenus d’agir conjointement pour neutraliser les ADF ougandais et s’ils continuent à provoquer des attaques contre la population, ils pourraient lancer une opération militaire contre les rebelles rwandais du FDLR.
De toute façon, les groupes rebelles qui s’activent encore à l’est du Congo devront déposer les armes du fait qu’ils sont pris en tenaille. En plus de l’Union africaine et des Nations unies, la conférence internationale de la sous-région avait lancé à ces rebelles un ultimatum qui finit le 31 décembre prochain.