Distingués invités,
Mesdames/Messieurs
1. Comme d’aucuns le savent, la guerre se prépare en temps de paix. Il en est de même pour les élections.
2. Ainsi donc, l’année 2015 constitue un rendez-vous historique pour tous les Burundais car pour la quatrième fois depuis les élections démocratiques de 1993, les Burundais emprunteront le chemin des urnes pour élire ceux qui vont être aux commandes du pays jusqu’ en 2020.
3. Quoique de vives tensions se font toujours remarquées partout dans le monde pendant la période préélectorale, et même pendant la période du déroulement du scrutin ainsi que pendant la période postélectorale, nous espérons qu’au Burundi, les élections de 2015 se dérouleront de manière démocratique, transparente, libre et apaisée comme le souhaitent tant le peuple burundais que la communauté internationale.
4. Ceci dit, l’expérience a montré que l’après élection n’a toujours pas été paisible. Cela a été le cas en 1993 où les tensions et le rejet du verdict des urnes par les perdants ont plongé le pays aux enfers et dans les tueries qui ont emporté la vie des dirigeants d’alors, spécialement le premier président démocratiquement élu du Burundi, le très regretté Melchior NDADAYE.
5. En 1993, ce qui avait été considéré par la Communauté Internationale comme une expérience heureuse et un modèle sui generis burundais s’est hélas transformé en une période sombre pour tout un peuple.
6. Pour que le Burundi enterre la hache de guerre et pense à réconcilier son peuple, il a fallu des négociations et la signature en août 2000 par les différents protagonistes de l’accord historique d’Arusha pour la paix et la réconciliation, renforcé par ses protocoles de 2003 et 2006 pour retrouver la paix totale.
7. Dès lors, deux élections ont été organisées avec succès, à savoir les élections de 2005, et les élections de 2010 que le Gouvernement a déclarés démocratiques, et dont la communauté internationale n’a relevées aucune irrégularité de nature à entacher le scrutin. Néanmoins, les élections de 2010 ont été considérées comme frauduleuses dans les rangs de certains partis politiques de l’opposition ,motif avancé pour boycotter le reste des scrutins.
8. Ainsi, il en va de l’intérêt national et de tous les acteurs politiques pour que les élections de 2015 soient une opportunité à ne pas rater pour consolider les acquis de la démocratie, faire émerger une stabilité politique et un développement durable.
9. Conscient de ses responsabilités, le Gouvernement de la République du Burundi n’a ménagé aucun effort pour rassurer les Burundais et la Communauté internationale sur l’organisation d’élections démocratiques, justes et apaisées.
10. En effet, le Gouvernement de la République du Burundi et le Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB) ont lancé un processus de concertation inclusive visant à créer les conditions propices à la tenue des élections crédibles pour tous en 2015.
11. Ces efforts concertés ont rendu possible un certain nombre d’avancées positives, notamment :
le retour au Burundi des principaux opposants politiques partis en exil après leur Boycott des élections de 2010 ;
l’adoption d’une feuille de route consensuelle appelée à baliser la voie vers les élections de 2015 ;
L’organisation d’un dialogue des différents responsables politiques à Kayanza pour parvenir à un large consensus sur le projet du Code électoral ;
l’adoption unanime du projet du code électoral par les parlementaires burundais ;
la promulgation du code électoral, le 3 juin dernier, par le Président de la République.
la Publication du calendrier électoral 2015 par le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le 18 juillet 2014 ;
Il est également important de signaler l’appel lancé par le Gouvernement à l’ endroit des observateurs internationaux pour venir nombreux se rendre eux-mêmes compte de l’organisation et du déroulement des élections.
12. Ainsi, le code électoral ayant été adopté et promulgué ainsi que la constitution de 2005, servent de cadre légal devant guider les hommes politiques qui voudront librement être candidats aux différents scrutins ; la cartographie électorale est terminée et la CENI, en concertation avec les responsables des partis politiques agréés et des associations de la société civile, met en place les CEPI et les CECI ;
13. Nous exhortons la diaspora burundaise vivant aux Pays-Pays à se faire représenter par des observateurs en vue de pouvoir témoigner du déroulement des scrutins ;
14. Pour la participation aux élections des Burundais de la diaspora, nous rappelons que le code électoral a consacré tout un titre, à savoir « le titre 8 qui comporte 13 articles » sur la Diaspora ;
15. De prime à bord, nous faisons remarquer que les Burundais vivant à l’étranger ne peuvent participer qu’aux élections présidentielles, parlementaires ainsi qu’au referendum.
16. Il importe de clarifier certaines nuances du code, spécifiques aux élections du Burundais vivant à l’étranger :
17. Les élections se déroulent à la mission diplomatique ou consulaire du Burundi. Ainsi aux Pays-Bas, le siège de sa Mission Diplomatique étant à établi à La Haye, les élections Présidentielles et Parlementaires se dérouleront à La Haye.
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs
18. En nous adressant cette fois-ci à la communauté Africaine, puisqu’il s’agit aujourd’hui de l’Africaday, nous disons que le Burundi veut demeurer un exemple ou une référence en organisant des élections libres et démocratiques. En témoignent les instruments mis en place pour réussir les élections 2015 et la sauvegarde des acquis des pourparlers ayant abouti à la signature des accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation, renforcé par ses protocoles de 2003 et 2006 pour retrouver la paix.
19. Nous sommes convaincus que le Burundi, fort de ses institutions démocratiques et de la maturité politique de sa population, mérite des appuis soutenus, tant matériels que financiers, afin que les élections qu’il organise, soient un succès à tous égards ; afin que le Burundi continue à voler au secours d’autres nations en mal de paix, comme il fait aujourd’hui en Somalie, en Centrafrique, au Soudan, au Mali, à Haïti, pour ne que cela.
20. Permettez-moi, Mesdames/Messieurs, de vous informer que le Burundi vient de se joindre aux autres nations pour contribuer à la lutte contre le virus Ebola en envoyant des infirmiers et des médecins dans les pays de l’Afrique de l’Ouest les plus touchés par cette épidémie.
21. Pour terminer, Nous souhaitons que la communauté internationale demeure engagée à nous apporter l’indispensable appui technique et financier dont notre pays a besoin tout au long du processus électoral. Nous souhaitons que la Communauté Internationale et bien entendu le Royaume des Pays-Bas en particulier, continue à nous à relever des immenses défis de développement.
22. L’appel vous est aujourd’hui lancé de soutenir les efforts du Gouvernement pour réussir ce pari qui est d’avoir : « des élections de 2015 : libres, transparentes et apaisée e ». Et à moi d’ajouter : « des élections exemplaires » !
Merci de votre aimable attention