UE et Afrique en sommet : Centrafrique et libre-échange RFI, 02-04-2014

UE et Afrique en sommet : Centrafrique et libre-échange RFI, 02-04-2014
Un sommet UE-Afrique sous le signe de la paix et de la prospérité

Le quatrième sommet Union européenne-Afrique s’est ouvert ce mercredi 2 avril à Bruxelles. Il réunit une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains ainsi que leurs homologues européens.

Quelque 80 dirigeants européens et africains sont ainsi réunis pour réfléchir à une croissance partagée entre les deux partenaires avec, au centre de leur préoccupation, l’humain. [Photo : Le président burundais Pierre Nkurunziza (à gauche) saluant son homologue rwandais Paul Kagame, à l’ouverture du sommet mercredi à Bruxelles]

C’est par un hommage appuyé à Nelson Mandela que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a débuté son discours d’ouverture en formant des vœux pour que la vision de paix et de justice de l’ex-président sud-africain inspire ce sommet et ses participants.

Un sommet placé sous le signe de la paix avec une réunion spécifique sur la situation en RCA mais aussi un sommet placé sous le thème de la prospérité pour tous. Une prospérité qui éloignera le bruit des armes, comme l’a dit Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine.

Pour cela, il faut que cette prospérité bénéficie à chacun, il faut investir dans les personnes en Afrique, soutenir l’éducation et la formation professionnelle pour répondre aux besoins des investisseurs étrangers ou même africains qui ont besoin de main-d’œuvre qualifiée sur ce continent. Un continent qui continue de croître tandis que l’Europe, économiquement, elle, fait du surplace.

L’Afrique, pourtant, a toujours besoin de l’appui du Vieux continent. José Manuel Barroso a ainsi rappelé aux participants que, même en période de crise, près de la moitié des investissements étrangers en Afrique provenaient de l’Union européenne et que c’est encore l’Europe qui, à hauteur de 800 millions d’euros, va financer la Facilité de paix pour l’Afrique (APF), créée par l’Union africaine et destinée à prévenir les crises et stabiliser les pays africains en situation de post-conflit.

Des liens appelés à se consolider

Les deux continents sont voisins et liés par une Histoire, une culture, une géographie communes et la coopération qu’ils ont établi reflète la richesse et la diversité de leur relation. A l’ouverture de ce quatrième sommet, tous les intervenants ont rappelé ces liens appelés à se consolider.

Pour Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, l’Afrique et l’Union européenne vont s’unir pour relever les défis auxquels les deux continents sont confrontés ainsi que ceux qui se posent à l’échelle de toute la planète. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, affirme, lui, que ce sommet permettra d’approfondir le partenariat d’égal à égal entre les deux continents.

Au nom de l’Afrique, le président en exercice de l’Union africaine, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ainsi que la présidente de la Commission africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma ont vanté les performances du continent, un continent qui a une croissance annuelle moyenne de 5 % et qui ne cherche qu’à se développer.

Un mini sommet sur la Centrafrique

Une réunion consacrée à la Centrafrique s’est tenue en marge du sommet alors que l’Europe a lancé, officiellement, mardi 1er avril, son opération militaire à Bangui. Un mini sommet qui a permis aux dirigeants européens d’apporter leur soutien aux autorités de la transition en Centrafrique. La présidente Catherine Samba-Panza a pris part à cette réunion mais elle a aussi mis en évidence l’engagement conjoint de l’Union européenne et de l’Afrique. D’ailleurs, tous ont accueilli, avec satisfaction, le lancement de l’opération Eufor/RCA, cette force européenne qui mettait du temps à se mettre en place à Bangui.

L’Eufor/RCA commencera son déploiement fin avril et sera totalement opérationnelle un mois plus tard. Neuf pays contribuent en terme d’effectif et 4 autres apportent un soutien logistique avec des avions et des véhicules. L’objectif est de sécuriser l’aéroport et deux arrondissements : le 3e (celui de Pk5 notamment) et le 5e.

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Frédéric Garat