Contrairement aux partis politiques qui visent explicitement à prendre le pouvoir, les groupes de pression tentent d’infléchir les décisions des pouvoirs en places. Par des modes de représentation discrète (lobbying) ou par des activités publiques (déclaration, pétition, manifestation, etc.) ces groupes tentent de défendre, de modifier ou d’empêcher l’instauration de politiques déterminées. L’action des groupes de pression peut aussi procéder par des réseaux ou, dans certains cas, par des formes de détournement de l’opinion par des manipulations tendant à inverser les rôles entre ceux qui font le bien et ceux qui font le mal. La plupart des associations burundaises surtout celles qui occupent le haut du pavé ne sont que des groupes de pression politiques soutenant en filigrane l’opposition politique, en témoignent leurs activités (de sape et de sabotage) au quotidien.
Au Burundi, les derniers jours de l’année 2014 ont été le théâtre d’une attaque armée très violente sans précédent à partir de la frontière congolaise. Plus de 200 commandos assaillants aguerris et armés jusqu’aux dents, déterminés à en découdre avec les institutions de la République étaient impliqués dans la bataille. L’objectif principal était de stopper le processus démocratique en cours au Burundi, puisque l’enrôlement quoiqu’avec quelques problèmes encore à régler est déjà très avancé et que le calendrier électoral est déjà fixé.
On a entendu très peu ou quasiment pas de condamnation de cette ignoble agression, rien non plus pour déplorer les victimes directes et indirectes qu’elle a occasionnées, de la part des Partis politiques d’opposition quotidiennement prompts à sauter à la gorge du gouvernement, pour un oui ou pour un non, même les associations (FORSC, FOCODE, OLUCOME, …) habituées à monopoliser la parole dans les média jusqu’à aujourd’hui n’ont rien dit. Très troublant.
En date du 11 mars 2014 Kabura Nicodème publiait un article intitulé « La stratégie de la tension est déjà en action » et affirmait que c’est l’opposition qui crée et génère le désordre et après critique les forces de maintien de l’ordre quand elles ne font que garantir à ce que les citoyens honnêtes ne puissent être victimes des actions de ces va- t’en guerre. Aussitôt le désordre et l’insécurité semés sur un lieu, à un moment et avec des moyens que eux-mêmes ont déterminés, les initiateurs de cette tension au lieu d’assumer leurs forfaits, déclarent à tout vent être victimes de l’incapacité de l’Etat à les protéger. Suivent alors les larmes de crocodiles qu’ils versent et instantanément reprises par lambinage par l’ensemble des âmes « charitables » qui n’attendent que le pays brûle ou qu’il parte en lambeau afin qu’ils puissent justifier leur raison d’être (humanitaire, droits de l’homme, société civile, activismes de tout bord,…).
En France, après l’assassinat des caricaturistes de Charlie Hebdo, les deux suspects qui étaient poursuivis par la police et qui s’étaient retranchés après avoir pris en otage un civil viennent d’être abattus. L’otage est indemne. Le même sort à été réservé à un autre extrémiste qui avait pris six civils en otage dans une épicerie près de Paris. France 24 parle d’issue positive sans doute en soulignant que les criminels qui semaient la mort et la terreur venaient d’être anéantis.
Personne au monde et moins encore en France n’oserait s’apitoyer sur le sort de ces djihadistes et qui oserait critiquer les forces de l’ordre françaises d’avoir utilisé les moyens létaux contre ces ennemis de l’humanité ou qui dirait qu’il fallait d’abord les considérer comme des prisonniers de guerre tout en garantissant prioritairement leurs droits de l’homme, ça serait indécent et incompréhensible.
Par contre, au Burundi un correspondant d’une agence de presse internationale avait signé un article, au lendemain de l’attaque à Cibitoke, qui affirmait que c’était l’armée burundaise qui avait attaqué les assaillants, … On croit rêver. Quant au combat médiatique de ces groupes de pression politique, il était d’essayer de protéger et de sauver ce qui restait du commando des assaillants décimé par les forces de l’ordre en disant qu’il s’agissaient de prisonniers de guerre et qu’il fallait avant tout garantir leur intégrité physique. A moins qu’ils ne disposent d’une autre source de droit international, les critères de l’actuel ne leur accordent aucune reconnaissance. Il n’y a qu’au Burundi qu’on peut rencontrer pareilles attitudes contre nature. La Nation est attaquée mais il faut d’abord sauver l’assaillant.
Raison pour laquelle et pour réellement garantir l’établissement d’un Etat de droit où la Loi permettra à tout instant de faire un distinguo entre les honnêtes citoyens et les fauteurs de troubles y compris ceux qui les attisent, une prise de conscience citoyenne doit impérativement voir le jour de sorte que tout un chacun sorte de sa torpeur et ose affirmer qu’il est « Charlie » et par là jurer qu’on ne laissera plus jamais la place vacante pour la laisser occupée par les ennemis de la Nation Burundaise.
Les forces de l’ordre burundaises se sont acquittées de leur mission avec brio malgré les limites en moyens matériel dont elles disposent.
Tout citoyen Burundais devrait leur être reconnaissant mais surtout pour plus d’un titre rendre néant les actions néfastes et antinationales de ces groupes de pression politique déjà identifiés ; en restant vigilant et en les épinglant à chaque fois que de besoin.