Les réflexes colonialistes ne sont pas encore morts ils mutent

Que retenir des dernières déclarations des milieux occidentaux après le putsch manqué ? Pas grand-chose car c’est encore et encore la même rengaine. Céder ou crever ! Quelle époque vivons-nous ? Sous le soleil, rien qui change c’est la même loi de la jungle qui continue l’histoire des relations tumultueuses entre les prédateurs et les proies.

Au fait que reprochent-ils aux Burundais ? D’avoir choisi la voie de la démocratie donc de l’établissement d’un Etat de droit ? Et c’est quoi un Etat de droit ? Cela ne rimerait plus avec le peuple qui doit se choisir ses dirigeants ? Mais alors ces déclarations qui veulent qu’on impose aux Burundais des dirigeants élus par les occidentaux à coup de millions de devises pour mieux exploiter le sous-sol à moindre frais serait-ce cela dont il s’agit ? Qui veut noyer son chien l’accuse de rage,… Le chien c’est qui et la rage c’est quoi ?

Trêve de plaisanterie, l’heure est grave et le peuple Burundais est menacé de l’extérieure. La cabale se tient désormais au grand jour et les tenants de cette corde nouée autour du cou du régime en place ne se cachent plus, ils œuvrent à visage découvert même devant les caméras, il est temps disent-ils de passer à plus sérieux. Quoi, faut-il déjà envisager le dépeçage de la bête ? On dirait que la proie a encore un peu d’énergie vitale et qu’elle risque de donner aux prédateurs du fil à retordre !!! Voyez-vous, la chasse n’est pas toujours couronnée de succès parfois c’est l’inverse qui se passe.

Comment faire ? La tactique tacticienne du putsch a échoué, faut-il reprendre la stratégie du point de départ, marcher dans la rue quitte au passage brûler l’un ou l’autre quidam avec un vieux pneu afin de libérer disent t-ils le peuple ? Et les parrains néocoloniaux dans tout ça ? Vont-ils aussi puiser dans leur réserve quelques sesterces pour renflouer Juda ? C’est vrai qu’au Burundi les Judas ne manquent pas, d’ailleurs il paraît que la famine y bat son plein les candidats à la traitrise abondent. Il n’y a que l’embarras du choix.

Et les élections me direz-vous ? Ah ça peut attendre. Au fait reportons les, faisons un partage équitable du gâteau, profitons de ce festin et si d’aventure à la fin de cette gabegie on se réveille et qu’on est en plein vide du pouvoir, pas de problème le tonton néocolonial a tout prévu, il occupera lui-même le pouvoir par des hommes de paille interposés et il nous proposera sa solution miracle. Tout compte fait, la démocratie on peut momentanément la mettre en jachère du moment qu’un dialogue franc et sincère permet à tous les prédateurs de se tailler quelques parts du pactole.

Le peuple attendra son tour car il faut d’abord sauver l’essentiel à savoir caresser dans le sens du poil ceux qui ont les crocs les plus longs. Ce n’est qu’après qu’on pourra alors choisir qui peut nous diriger.

Les puissants de ce monde n’ont pas de temps à perdre dans la nuance historique des peuples, d’ailleurs pourquoi le feraient-ils ? Les affaires d’abord les affaires, c’est cela le système, c’est la raison déjà du plus fort et le plus faible n’a qu’à choisir la raison ou alors subir le système.

Que celui qui a de l’intelligence comprenne.
Minani Pontien