Il y a certains réfugiés qui attendent la politique des gouvernements pour pouvoir retourner au bercail tandis que d’autres retournent de leur propre gré. Dans tous les cas, le retour des réfugiés chez eux concerne plus d’un. C’est ce qui ressort d’un entretien avec la représentante du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burundi, Gogo Hukportie.
« Des réfugiés oui, il y en a mais il faut aussi savoir distinguer entre réfugiés et migrants », précise Mme Hukportie dans un entretien avec les journalistes burundais. En effet, certaines personnes décident de leur propre gré de partir et quitter leur pays natal momentanément. Certains fuyant la famine, d’autres allant travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Ces derniers peuvent effectuer des mouvements massifs de va-et-vient qui pourraient éveiller des soupçons. Des gens les compareront à des réfugiés. Ce qui n’en est pas le cas.
A la question de savoir la contribution du HCR quand il s’agit de vrais rapatriés volontaires, c’est-à-dire ceux qui ont fui des situations de conflit et qui décident de revenir d’eux-mêmes, Mme Gogo Hukportie répond que cela est une affaire de tous. L’organisation qu’elle représente ne cesse d’encourager les nations et de les soutenir en ce qui concerne la question de rapatriement de leurs réfugiés. Mais il devient difficile d’assister des gens dont on ne connaît les mouvements. Ceux qui sont appelés réfugiés, selon le HCR, sont ceux qui sont enregistrés en tant que tels dans les documents de ce dernier. Ce qui veut dire que leurs mouvements et leurs préoccupations sont connus par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Il est donc difficile d’assister celui qu’on ne connaît pas, selon notre interlocutrice.
Toutefois, comme ces gens retournent en masse et deviennent un fardeau pour les gouvernements, différentes organisations œuvrant en collaboration avec le HCR peuvent intervenir dans différents domaines. C’est, entre autres l’Unicef pour les enfants, l’Onu femme pour les femmes, l’OMS pour la santé, etc. Notre interlocutrice promet, de ce fait, que dès le mois de janvier 2019, la question de ces rapatriés volontaires sera prise en compte par le HCR.Des rapatriements se font, dit Mme Hukportie. Il faut juste que les populations suivent les procédures claires du HCR pour pouvoir retourner dans leur pays étant protégés et assurés.
Le HCR s’est donné pour mission d’être auprès des refugiés, de les protéger et de les aider à retourner chez eux en paix. Que les gouvernements collaborent avec eux dans ce sens. Jusqu’à maintenant, souligne notre source, le Burundi est un bon partenaire.
BLANDINE NIYONGERE, http://www.ppbdi.com