Certains sénateurs américains s’opposent à la position du lobby de Samanta Power

De Washington, nous apprenons qu’un groupe de sénateurs américains, avec à sa tête Lobby Rush, organise une réunion ce jeudi sur le processus électoral en cours au Burundi. Le nouvel envoyé spécial des USA dans la région des Grands Lacs a promis d’y participer. La publication des résultats des communales et des élections des députés est une nouvelle qui réconforte le camp des sénateurs américains très opposés à la guerre au Burundi. Ils ont suivi le bon déroulement des élections et vont rejeter le rapport préliminaire de la MENUB. Une gifle pour Bathily. Une copie du procès verbal de la réunion sera adressée au secrétaire de l’ONU, Ban Ki-Moon.

L’ambassadeur du Burundi à Washington aurait été invité à faire une communication lors de cette réunion. Il sera question de parler des recommandations du dernier sommet de l’EAC, de l’impératif de tenir la présidentielle dans le respect des échéances constitutionnelles et du code électoral. De sources dignes de foi, les sénateurs pourraient par après adresser une correspondance au président Barack Obama pour demander des sanctions contre les politiciens burundais qui sont tentés de rejeter les sièges gagnés au niveau des communes et de l’assemblée nationale.

Car les sénateurs américains ont été mis au courant du jeu de cache cache des opposants dits radicaux: ils ont parlé de boycott mais ont fait une campagne de porte à porte! D’où les résultats avec Agathon Rwasa comme deuxième force politique du pays. Ceux qui parlent de mascarade manquent d’arguments car le CNDD-FDD aurait alors récompensé l’UPRONA, le FNL et la coalition COPA plutôt que de donner tant de sièges à la coalition Amizero y’Abarundi. C’est une preuve sans pareil que l’élection a été transparente. Sans oublier l’importance du taux de participation, les abstentions ou les bulletins nuls.

La même réunion pourrait donner un message fort aux putschistes qui menacent de lancer une nouvelle guerre. Les États qui les hébergent et ceux qui leur prêtent des moyens de communication et la logistique doivent être avertis. Les sénateurs pourraient réclamer des mesures contre ceux qui ont recours au terrorisme au Burundi avec des grenades lancées dans les espaces publics ou les attaques contre les forces de l’ordre. Les sénateurs américains seraient très en colère contre ceux qui veulent refuser au peuple burundais le droit de se choisir des dirigeants et inventent des rapports avec des accusations montées de toutes pièces en termes d’intimidations ou d’insécurité. Ils font plutôt confiance au reportage des médias, au rapport de la CENI et des observateurs de la société. Toutefois, les sénateurs encourageraient la réouverture des médias et le retour des réfugiés.

Cetre réunion de Washington vient soutenir la démocratie au Burundi au moment où le parlement européen prépare une résolution de soutien à un gouvernement en exil dirigé par Gervais Rufyikiri! Une série de sanctions est aussi en discussion au niveau des Occidentaux pour éprouver l’économie burundaise. Mais le régime de Bujumbura semble résister et gagner plus d’échos y compris dans les milieux occidentaux où le mensonge derrière une prétendue violation de l’Accord d’Arusha n’est qu’un secret de polichinelle. Dans ces conditions, le gouvernement de Nkurunziza doit éviter la moindre reculade et mettre en place les institutions dans le respect des lois en vigueur.

Le lobbying de ces derniers temps s’avère déjà payant. Même Kagame avec sa patate chaude de Karenzi Karake dans la gorge, sa comédie des pétitions grotesques pour s’éterniser au pouvoir, ses crimes crapuleux et les enlèvements d’opposants à travers le monde, ne fait plus peur. En Norvège, Kagame vient de subir un énième affront avec des cris des manifestants toutes nationalités confondues scandant : »assassin!  » Il s’insurge contre l’attitude condescendante des Occidentaux. Les sénateurs américains l’auraient dans leur ligne de mire: pour la déstabilisation des pays de la région, l’absence d’ouverture démocratique et ses responsabilités dans l’attentat du 6 avril 1994.

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