Après l’opposante Victoire Ingabire, c’est au tour de l’activiste rwandaise Diane Rwigara de se plaindre des violences infligées à ses proches. Elle a écrit au chef de l’État Paul Kagame suite à la mort d’un ami, survivant du génocide comme elle. Jean-Paul Mwiseneza, un gardien de prison, a été décapité après s’être plaint de la répression d’une révolte dans son établissement pénitentiaire.
Au Rwanda, l’opposante Diane Rwigara dénonce un climat de violence envers ceux qui ne sont pas d’accord avec le gouvernement. Cette violence est, selon elle, perpétrée par les forces de l’ordre et entretenue par les autorités de Kigali. Elle vient d’écrire une lettre au président Paul Kagame.
Pour Diane Rwigara, depuis le génocide, des dizaines d’autres rescapés ont connu des morts violentes après avoir manifesté d’une manière ou d’une autre un désaccord avec les actions menées par le régime rwandais. Sur cette liste de noms figure le propre père de l’activiste, Assinapol Rwigara. Pour sa fille, Diane, les forces de sécurité sont derrière tous ces décès. Il s’agirait d’une manière de contrôler la population et c’est à Paul Kagame d’y mettre un terme.
Pour la commission nationale de lutte contre le génocide, les propos de Diane Rwigara sont des « mensonges » qui banalisent le génocide et pourraient être punis par la loi. Le docteur Jean Damascène Bizimana a assuré à la presse rwandaise que les rescapés du génocide sont « catégoriquement reconnaissants » envers le gouvernement pour tout ce qu’il a fait pour eux ces 25 dernières années. RFI
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