La Belgique et ses actes amicaux dans l’histoire récente du Burundi démocratique

Chaque 13 octobre depuis 1962, les Burundais commémorent l’assassinat du prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance aux côtés de Paul Mirerekano, Pierre Ngendandumwe et d’autres patriotes qui ont défié les colons belges d’alors. Cette année, la commémoration va se dérouler dans un climat tendu surtout depuis que la Belgique a décidé d’instaurer une nouvelle tutelle sur le Burundi sous le prétexte de défendre l’accord d’Arusha. La Belgique se place en tête en effet des pays occidentaux qui rejettent le verdict des élections de 2015, après avoir tenté de contester à la cour constitutionnelle les prérogatives d’interpréter la constitution! Avec un gros bâton, la Belgique frappe le gouvernement du Burundi et fait tarir les aides européennes comme une imitation des subterfuges de Moise, le président Nkurunziza devenant comme le pharaon de la bible! Bien entendu, le peuple assimilé aux juifs n’est rien d’autre que quelques extrémistes tutsis et quelques opportunistes hutus!

Le 13 octobre 2015, le Burundi va se souvenir d’un grand homme assassiné par le gouvernement belge. Une manifestation de plus de mille personnes vient d’être organisée devant l’ambassade de Belgique au Burundi. En même temps, le Burundi vient de signifier à la Belgique que son ambassadeur Marc Gedopt n’est plus désirable! Le ministre belge des affaires étrangères Didier Reynders parle d’un acte inadmissible et son collègue de la coopération, d’un acte inamical! Comme si fermer le robinet de la coopération était un acte fraternel! Comme si dénigrer les résultats d’une élection où plus de 70% des Burundais ont pris part était un acte amical! Comme si ignorer la violence des organisateurs des manifestations violentes et de l’insurrection à Bujumbura avait été un acte amical de la Belgique! Et que dire de toute la campagne de désinformation menée en Belgique par les ONG comme Eurac ou 11.11.11?

Un Belge blanc de souche s’est écrié en apprenant que le gouvernement du Burundi venait de renvoyer un ambassadeur vers Bruxelles: » Ces ingrats de Burundais! » Un Africain qui était avec lui a répondu: » Ces salauds de Belges! Mobutu savait vous mettre à votre place et rappeler que sans le Congo et l’Afrique en général, la Belgique serait encore une bourgade et jamais une puissance internationale! Ces Burundais qui sortent les griffes comme des tigres méritent une meilleure considération. » A juste titre. Car la Belgique a une grande responsabilité dans tous les massacres qui surviennent au Burundi depuis l’indépendance. La Belgique a toujours combattu la démocratie au Burundi. Parce qu’elle s’enrichit sur le dos des nègres qui se divisent et s’entretuent! La Belgique s’indigne du traitement réservé à son ambassadeur à Bujumbura. Or Marc Gedopt est connu pour être un subversif.

Au mois de mai dernier, lors d’une rencontré politique entre le gouvernement et les ambassadeurs de l’Union européenne élargie à l’ambassadeur des USA, Marc Gedopt avait lancé un lot de papiers à la figure du ministre Édouard Nduwimana pour manifester son désaccord insolent face aux explications qu’il donnait sur les violences provoquées par les insurgés. Le ministre Laurent Kavakure a minimisé l’acte de l’ambassadeur alors que le ministre Nduwimana demandait l’arrêt de la réunion et une réaction appropriée du gouvernement contre l’ambassadeur! Même les autres ambassadeurs occidentaux présents étaient indignés et sont intervenus pour rappeler leur collègue à la retenue! Malgré toutes les décisions hostiles au gouvernement de Bujumbura que la Belgique prenait, l’ambassadeur Gedopt était reçu et consulté par les autorités burundaises. Diplomate proche de la retraite, il se permettait de narguer les autorités et d’encenser les fauteurs de troubles à qui ils accordaient visas et autres facilités. S’il est enfin chassé, ce n’est que la conséquence logique de son militantisme en faveur de la chute du pouvoir issu de la volonté populaire. Inutile de mentionner qu’il était aux côtés de l’ambassadeur de l’union européenne au Burundi en date du 13 mai pour sabler le champagne à l’annonce du putsch de Godefroid Niyombare! Des témoignages d’anciens membres du mouvement insurrectionnel parviennent en cascade aux renseignements burundais et sont ahurissants sur le rôle de Marc Gedopt dans l’encadrement et le financement des associations dirigées par les Sindumuja. Notez que ce volet de la coopération au profit des associations a été épargnée de la liste des sanctions. Dossier à suivre

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