Cette année encore a été une bonne occasion pour un nombre important des membres de la diaspora, d’aller se ressourcer au Burundi. Que de joie partagée avec la famille, les amis de longues dates ; que de visites faites un peu partout dans le pays pour découvrir les lieux touristiques ou alors revoir les lieux de son enfance ; que de souvenirs engrangés, que de moments extraordinaires vécus ensemble ; bref c’est ce qu’on appelle joindre l’utile à l’agréable.
Mais ceci n’est pas valable pour les fugitifs, ceux qui ont fui la justice burundaise après avoir commis des crimes ou des infractions graves comme les putschistes de mai 2015 en passant par les leaders du mouvement violent des insurgés qui sévissaient dans les quartiers de Bujumbura, avec mort d’hommes et destruction de biens publics et privés.
La diaspora burundaise éprise de paix et de concorde nationale ne s’est pas laissée comptée, forte de sa perspicacité, a pu donc continuer à voyager au Burundi, là où concrètement elle goute au cadre de vie local, où la population travaille au quotidien pour relever les différents défis du moment mais également où les événements sociaux de la vie se passent régulièrement en lien avec le cycle de l’existence humaine de la naissance à la mort.
Cette réalité d’une diaspora burundaise qui afflue en été au pays, contraste avec les affirmations gratuites de ceux qui vilipendent, à longueur de journées le Burundi, en disant que le pays est dangereux qu’on y voit des cadavres jonchés sur les voies publiques et que les emprisonnements abusifs frappent indistinctement les innocents tout comme les malfrats ! Aucun membre de la diaspora n’a assisté à ce macabre reportage ou n’a fait un témoignage de ce genre, au contraire tous ceux qui y ont été invitent d’autres à y aller. Aller pour découvrir ou redécouvrir un pays formidable.
Tout visiteur de ce pays des mille et une collines est captivé par sa beauté naturelle, est smaché par la vue d’une faune et d’une flore exceptionnelles qui en font son charme, est séduit par le goût excellent de ses produits agricoles qui jusqu’à aujourd’hui sont cultivés bio, ressent un bien fou en se baladant au gré de ses envies un peu partout sur le territoire national, cela étant dû au fait que le Burundi offre un climat varié, de la vallée à la montagne ; il parlera aussi de l’hospitalité des Burundais, de leur gentillesse et du sourire permanent quelles que soient les circonstances.
La semaine de la diaspora aura été, il va s’en dire, le summum de la présence de cette composante de la société burundaise au pays, des rencontres diverses ont été tenues, des échanges d’expérience, des idées nouvelles ainsi que des engagements fermes pour la réalisation de projets de développement en faveur de la population. C’est une opportunité qui a été mise à profit par les hautes autorités de l’Etat pour communiquer avec ceux de la diaspora qui étaient là, notamment des lignes majeures de la politique visant le développement socio-économique mise en place et qui porte déjà ses fruits, à travers les Communes de la République.
Tout un chacun est invité à apporter sa pierre à l’édifice car le développement du Burundi et par-delà l’Afrique toute entière, est une noble tâche qui ne peut être menée à bien que si tous on s’y met. Nous n’avons pas le choix, nous devons réussir cette renaissance de l’Africain via un paradigme nouveau compatible avec l’ambition de voir le continent africain débout, tout en exploitant les possibilités qu’offre la conjoncture mondiale actuelle de la globalisation.
Une grande partie de la diaspora burundaise l’a déjà compris et est déjà à l’œuvre, elle préfère se concentrer sur l’essentiel et laisser vociférer les spécialistes du verbiage creux, qui de toute façon laissera les historiens indifférents, puisqu’il n’y a que les actions concrètes qui façonnent le monde et, c’est de cela, qu’on tire les faits historiques qui sans doute dénotent aussi les grands hommes.
Nous apprenons qu’un cahier spécial des charges des actions à mener, dans un plus bref délai, a été établi entre les dirigeants de la diaspora et les hautes autorités de l’Etat, gageons que ça donnera des résultats significatifs qui s’ajouteront aux initiatives déjà réalisées par des membres de la diaspora à la satisfaction des populations bénéficiaires.
C’est cela qui fera taire les fugitifs radicalisés qui voient tout en noir, il n’y a de pire aveugle que celui qui refuse de voir. Les membres de la diaspora l’ont compris depuis longtemps et continueront à chérir la mère patrie, n’en déplaise aux brebis galeuses.
Ruvyogo Michel