Y-a-t il un lien entre les appuis budgétaires des camps de réfugiés et la détention des armes à feu ?

Depuis quelques mois certains partenaires du Burundi bilatéraux et multilatéraux ont décidé de méconnaître les institutions élues par le peuple burundais et ont choisi de dévier leurs apports financiers vers les camps de réfugiés où se recrute et s’organise le gros des troupes qui sont sensées mener prochainement une rébellion au Burundi pour in fine prendre le pouvoir par la force.

Si les informations qui nous parviennent sont vraies, les montants injectés dans cette opération sont assez importants, le camp de réfugiés au Rwanda situé à Mahama est cité et accusé d’être un lieu de recrutement et d’entrainement militaire, il aurait déjà bénéficié de 9 millions d’euros et Maggy Barankitse aurait été désignée en tant que coordinatrice de ce projet.

En Europe le CNARED aurait bénéficié directement d’une aide financière de 2 millions d’euros afin de l’aider à couvrir ses frais administratifs et de coordination de ses actions.

De retour de l’autre côté de la Kanyaru, plusieurs hommes ont été arrêtés en possession d’armes automatiques et de munitions. Certains parmi eux donnent des renseignements qui poussent Bujumbura à exiger une enquête dans les camps des refugiés au Rwanda. Surtout que le camp militaire de Gako est souvent évoqué par les rebelles capturés.

Le Rwanda a déjà dit niet aux enquêteurs sur ces allégations de Bujumbura, en même temps la Belgique augmente l’aide financière dans ces camps tout en exigeant des pourparlers sur son territoire.

Si ces informations s’avéraient vraies, il est certain que nous serions en présence d’actes inamicaux posés par des partenaires du Burundi en toute violation de pas mal de dispositions du droit international. Le Burundi serait alors en droit de poser la question au Conseil de sécurité, institution suprême en matière de maintien de la paix dans le monde et gardien de la bonne conscience en ce qui concerne la cohabitation pacifique entre les Etats membres des Nations Unies.

Evidemment, rien n’empêche au gouvernement burundais de mettre dans l’entre-temps ses avocats et juristes au boulot afin de sonder et d’affiner la compréhension des différents accords, protocoles et conventions signés avec ses partenaires tant bilatéraux que multilatéraux ; et si d’aventure il se constate que ces derniers n’ont pas honoré ou ont violé certaines dispositions au détriment du Burundi, activer les mécanismes prévus afin d’obvier aux conséquences éventuelles qui découleraient de ces actes inamicaux.

Ruvyogo Michel