Le dialogue, ferment de la démocratie

Le 12 novembre 2015, le Conseil de sécurité des Nations unies, en sa 7557e séance, votait une résolution sur le Burundi appelant notamment tous les Burundais à un dialogue constructif. Le gouvernement de la république du Burundi a aussitôt réagi en indiquant haut et fort que la résolution « s’inscrit de façon générale dans la ligne que le gouvernement a toujours voulu suivre dans sa volonté de résoudre la crise que traverse le pays actuellement, notamment la promotion du dialogue qui a toujours été son cheval de bataille. Le gouvernement réitère son attachement à la paix et à la sécurité et ne ménagera aucun effort pour les sauvegarder et demande à cet effet la participation et la contribution des Burundais tant de l’intérieur que de l’extérieur, dans le dialogue inter-burundais qui est déjà lancé et qui abordera toutes les questions qui tiennent à cœur les Burundais. »
Qui peut ignorer que pour réussir une entreprise aussi vaste que celle de la consolidation de la démocratie, le dialogue reste un ferment puissant. Ce faisant, le gouvernement de la république du Burundi vise à approfondir les acquis et les réalisations obtenus grâce à la démocratie par la politique du dialogue et de la concertation qui se lit visiblement à travers la politique de proximité dont nul ne saurait en ignorer les bienfaits sur tous les plans. Le dialogue inter-burundais, au nom de la démocratie, n’est plus un souhait, c’est une marche en avant. Les membres de la Commission du dialogue inter-burundais sont déjà sur le terrain pour mieux maîtriser et prendre plus à cœur leurs tâches d’orientation, de sensibilisation autour des problèmes essentiels et des projets déterminants du pays, en expliquant à toutes les couches sociales les vertus du dialogue, seule voie obligée pour rapprocher les points de vue des uns et des autres, afin d’asseoir la vraie démocratie.
Le rôle du dialogue dans la consolidation de la paix et de la démocratie est fondamental. L’objectif que vise le gouvernement est l’accomplissement efficace du devoir patriotique pour répondre aux exigences que nous impose une démocratie responsable. Le dialogue inter-burundais auquel nous sommes tous conviés, est donc un appel au patriotisme qui est l’arme infaillible et la ressource de tout Burundais.
Les concepts de démocratie et de dialogue responsables vont dans les tout prochains jours avoir une configuration réelle et concrète. Il nous appartient donc de renforcer nos capacités et d’entraîner, parmi nous et autour de nous, chacun en ce qui le concerne, la volonté d’accomplissement efficace du devoir patriotique et des exigences de rationalité. C’est à cette condition que les relations sociales sont, comme chacun le sait, et ce dans tous les pays du monde, des relations de paix et de démocratie. Sur cette question essentielle, le gouvernement est en train de faire de son mieux pour montrer à la communauté nationale et internationale que les réactions émotives, les analyses erronées, les polémiques inutiles sont sur le point de céder la place à une analyse objective des réalités burundaises.
Pour aborder toutes les questions qui tiennent à cœur les Burundais, le gouvernement a opté pour un dialogue inter-burundais inclusif. Il aura ainsi montré à la face du monde qu’il ne s’est pas trompé d’approche.

Louis Kamwenubusa