Une journée porte ouverte sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations-Unies a été organisée à Gitega, jeudi 7 novembre 2019 par le ministère des droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre. Objectif : échanger avec les femmes de toutes les provinces et évaluer les grandes réalisations et les priorités à mettre en œuvre par rapport à cette résolution.
Au cours des échanges, les participants ont été informés des quatre piliers sur lesquels repose la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, des piliers qui prennent en compte les besoins spécifiques de la femme et sa participation dans les instances de prise de décision.
A travers les quatre piliers, les participants ont constaté que le rôle et la place de la femme sont évidents dans l’édification des sociétés pacifiques à travers le monde.
Selon la résolution, le premier pilier concerne la participation des femmes: il s’agit d’accroître la participation des femmes dans la prise des décisions qui les concernent au niveau national, régional et international. Il s’agit aussi d’accroitre leur participation dans les opérations de maintien de la paix en qualité de spécialiste des droits humains, d’observateurs militaire et bien d’autres rôles.
Le deuxième pilier est relatif à la protection des femmes et des filles contre les violences, la formation du personnel des opérations de paix, sur les droits de la femme ainsi que des mesures de protection efficace. La protection ici passe également par la poursuite et la répression des auteurs d’actes de violences sur la femme.
Ensuite vient la prévention comme troisième pilier : elle s’entend comme la promotion des droits de la femme, la prise des mesures de domestication des résolutions du conseil de sécurité en la matière et bien-entendu la formation des agents spécialisés dans les opérations de maintien de la paix.
Le dernier pilier concerne la poursuite et la condamnation des auteurs des violences faites aux femmes, le secours et le redressement : il s’agit de poursuivre et de condamner les auteurs de violences sur la femme, de crime de guerre, de génocide, de crime contre l’humanité et de fournir une juste réparation aux victimes.
La prise en compte des besoins des femmes lors du rapatriement, de la réinstallation, de la réinsertion et de la reconstruction ainsi que le soutien aux initiatives des groupes locaux des femmes font également parties intégrantes de ce quatrième pilier.
A travers ces quatre piliers, les femmes qui ont participé à ces assises ont défini les grandes priorités sur lesquelles elles vont travailler au courant de cette année.
Il s’agit de 10 points sur lesquels s’articuleront leurs interventions, à savoir la mobilisation des femmes à élire et à se faire élire, l’extension du quota minimum de 30 % des femmes aux postes non électifs, la vulgarisation des instruments nationaux et internationaux de promotion des droits de la femme et leur traduction en langue nationale, l’accélération du processus de révision du code des personnes et de la famille et de la loi sur la nationalité, la multiplication des prises en charge intégrées des victimes des violences basées sur le genre, l’assistance juridique des victimes des violences basées sur le genre et d’autres vulnérables, faciliter l’accès des femmes aux crédits à faible taux d’intérêt et mobiliser les femmes à se regrouper en associations et en coopératives.
Le Secrétaire permanent au ministère des droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre Félix Ngendabanyikwa a recommandé aux femmes leaders qui avaient représenté les autres d’aller sur toutes les collines du pays et livrer le message qui appelle toutes les femmes au niveau communautaire à participer activement aux élections, à élire et à se faire élire.
Les femmes leaders qui ont participé à cette journée portes ouvertes se sont donné rendez-vous en 2020, pour évaluer les résultats de ce qui aura été accompli dans la mise en œuvre des priorités qu’elles se sont fixées.
Par Nyandwi Dieudonné