Un nouvel rappel à l’ordre du Premier ministre en République démocratique du Congo (RDC). Sylvestre Ilunga demande à ses ministres plus de rigueur dans la gestion de leurs missions au pays ou à l’étranger. Il leur demande de rester dans le cadre budgétaire, alors qu’au sein de la société civile, des organisations comme l’Odep et la Lucha protestent contre le train de vie des institutions. Toutes les missions des ministres « doivent avoir pour but la recherche de financement ou la mobilisation des recettes pour l’État », c’est ce qu’a indiqué Sylvestre Ilunga en Conseil des ministres.
Le chef du gouvernement, issu de la coalition de Joseph Kabila, demande aux membres du gouvernement de « privilégier » les missions à l’intérieur du pays Toutes les missions non prévues au budget doivent recevoir l’aval du président de la République, selon le compte-rendu du Conseil des ministres.
Missions « budgétivores »
Cette décision intervient alors qu’un ministre approché par RFI reconnaît un « laisser–aller » ces derniers mois. Certains de ses collègues se seraient, selon lui, permis des missions « budgétivores » et « fantaisistes » à l’intérieur, comme l’extérieur, du pays.
Mais la décision énerve les ministres, explique un autre, car les frais de mission constitueraient une importante « source de revenue » pour eux, surtout que la plupart sont de nouvelles figures dans les affaires publiques.
Délégations pléthoriques
Des organisations comme l ‘Observatoire pour la dépense publique insistent pour la stricte application de cette mesure tout en rappelant que tous les ministères nouvellement créés fonctionnent hors budget et que pour les autres, le nombre de missions prévu par la loi de finances est connu.
Mais cette mesure fait grincer des dents : le président lui-même multiplie les déplacements officiels et visites privées à l’étranger accompagné par des délégations pléthoriques.
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RFI