Une nouvelle fois les Burundais seront en Ouganda pour parler de « leurs problèmes ».
Combien de personnes seront-elles présentes pour ce dialogue? Leurs idées, leurs ambitions, leur volonté, leurs objectifs etc. vont-ils refléter la volonté de 9 millions de Burundais? La réponse est Non: c’est injuste!
Les délégués représentent les organisations politiques ou la société civile qui se battent pour accéder au pouvoir et c’est nous (le peuple, 9 millions) qui subissons les conséquences de leur guerre: c’est injuste!
Combien de personnes étaient-elles parties à Arusha ? Quelques Burundais sont partis à Arusha et ils nous ont amené des accords, des textes. Et ce sont ces accords, ces textes qui sont devenus des prétextes pour semer la mort dans nos familles au Burundi: c’est injuste!
Quelques Burundais vont encore aller en Ouganda pour d’autres accords sur les sujets inconnus du peuple. Seuls ceux qui défendent leurs intérêts savent ce qu’ils vont discuter. Etant donné que ce qui est fait par l’homme contient toujours des manquements, il y aura encore des prétextes de mésentente dans la mise en application des textes (accords) qui sortiront de ce dialogue et c’est nous (9 millions) qui en subirons les conséquences: c’est injuste!
Si après les accords d’Arusha, les autorités actuelles ne représentent pas la volonté du peuple Burundais, comment les quelques personnes qui seront à Kampala vont-elles représenter la volonté du peuple Burundais ? On parle de dialogue inclusif et pourtant le peuple est exclu. Le peuple est allé aux urnes mais il n’ira pas en Ouganda comme il n’est pas allé à Arusha.
Ainsi un site internet devrait être prévu pour les débats et les conclusions de ce nouveau dialogue et permettre à ceux qui ne seront pas à Kampala de donner leur avis, dialogue inclusif oblige. Et après on devrait consulter le peuple par un référendum sur ces conclusions ou accords ou textes.
Ntahitangiye