Des criminels invités autour de la table du dialogue!

Quel avenir aux accords de paix d’ARUSHA II au BURUNDI qui vont être discutés par les anciens criminels en 2016? Quel intérêt d’inviter des usurpateurs dans un dialogue entre les Burundais en Ouganda ce 28 décembre 2015?

A son Excellence Monsieur Yoweri KAGUTA MUSEVENI
Président de la République Ougandaise et Médiateur dans la crise burundaise

Transmis Copie Pour Information à:

 Son Excellence John Pombe Joseph MAGUFULI Président de la république unie de Tanzanie

 Son Excellence Honorable Président de la République du Burundi

 Son Excellence Monsieur le Premier Vice Président de la République du Burundi

 Son Excellence Monsieur le Deuxième Vice Président de la République du Burundi

 Son Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies

 Son Excellence Madame la Présidente de l’Union Africaine

 Son Excellence le Président de l’East African community

 Son Excellence l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Bujumbura

 Son Excellence l’Ambassadeur de l’Union Européenne à Bujumbura

 Son Excellence Madame le Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies

 Tous les groupes parlementaires de la chambre des représentants

 Tous les dirigeants des partis politiques en Belgique, NVA,PS,MR,CDH,ECOLO

 Tomas Van Acker, Conflict Research Group/Université de Gand

 Ernest Sagaga, Fédération internationale des Journalistes

 Maria Arena, députée au Parlement européen

 Isable Durant, députée au Parlement bruxellois

Son Excellence Monsieur le Président;

Le peuple burundais vient de suivre avec une attention particulière les interventions erronées et la présence des politiciens irresponsables dans ce dialogue inter-Burundais organisé ce 28 décembre 2015 à Entebbe en Ouganda, un pays frère du Burundi de longue date que vous présidez.

Le Comité Internationale de Soutien aux Elections Démocratiques et Transparentes au Burundi profite de l’occasion pour apprécier combien avec votre sagesse, vous essayez de demander à ces politiciens multiples burundais invités à ce dialogue de se souvenir de la paix signée difficilement le 28 août 2000 dans les accords pour la paix et la réconciliation et au respect de la vie humaine au Burundi et dans le respect de la parole donnée lors des Accords d’Arusha dans le but d’éviter le retour à une guerre civile ou au rêve d’une transition politique vide de sens.

De prime abord, ces Accords que tous les Burundais avaient mis un grand espoir, ces accords d’Arusha appréciés et salués par la communauté internationale comme un événement historique, ces accords de paix et de réconciliation de 2000 et de 2003 ont été arrachés au forceps et avaient été reçues avec beaucoup de scepticisme au Burundi. Outre les nombreuses réserves formelles émises à ces Accords par plusieurs de ses signataires qui étaient encore une fois invités en Ouganda à cette date du 28 décembre 2015, la sécurité à Bujumbura est perturbée par les escadrons de la mort que quelques participants radicaux à ce dialogue sont des usurpateurs qui poussent à l’insurrection un millier de jeunes dans les quartiers MUTAKURA, NGAGARA,CIBITOKE,KWIJABE, NYAKABIGA et MUSAGA ainsi par ces actes odieux, ils pourront discuter l’amnistie et d’autres postes juteux à Bujumbura.

Secundo, parmi les invités figurent les anciens dignitaires qui nous ont endeuillés et qui ont voulu fausser l’histoire du Burundi en voulant négocier des postes politiques à Arusha en 2000 sans se soucier du retour rapide à la paix. Dans cette correspondance, nous voulons exposer notre indignation contre les actes irresponsables et barbares commis envers la population burundaise sans que la communauté internationale bouge son doigt. Nous voulons mettre en ligne quelques atrocités qui restent gravées dans la mémoire des Burundais et ils demandent en vain que justice soit faite contre ces personnalités politiques qui ont endeuillé les Burundais depuis son indépendance entre 1962 à 2015 même si la commission vérité et réconciliation n’est pas encore applicable pour analyser cas par cas et selon les gravités au Burundi.

Sans vouloir apprendre l’histoire du Burundi à personne, le père de l’indépendance Louis RWAGASORE a été assassiné par des individus connus mais la justice n’a pas pu attraper tous les commanditaires de ce crime alors que nous étions encore sous la protection d’un pays occidental de tutelle de taille qui n’a pas bien réagit à l’époque. Des assassinats ciblés ont suivi et ici je parle d’une grande personnalité politique, un premier ministre burundais Pierre NGENDANDUMWE assassiné comme un vulgaire individu à Bujumbura.

En 1965, les élus du peuple ont été assassinés au grand jour, les accusant d’appartenir à un parti du peuple (P P) avant la destitution du roi NTARE IV et Micombero Michel, le cousin de Bagaza Jean Baptiste et Buyoya Pierre en était responsable. Il instaura une république qui glorifia ses dauphins de Rutovu en province de Bururi. Les mêmes génocidaires politiciens et anciens dignitaires encore en vie aujourd’hui, les ex président du Burundi Pierre Buyoya et Bagaza Jean Baptiste qui se trouvent encore dans ce processus des dialogues inter-burundais ne sont que des usurpateurs, des putschistes qui agissent par ruse et barbaries..
Le génocide de 1972 non encore condamné officiellement par la communauté internationale et qui a décimé une population paisible, sans défense, naïve car en se croyant innocent cette population majoritaire au Burundi se présentait devant les bourreaux qui les exécutaient sans jugement. La justice internationale en est témoin qu’une enquête n’a pas été efficace pour arrêter les commanditaires, pourtant Jean Baptiste Bagaza était à l’époque le Chef d’Etat Major adjoint de l’armée burundaise qui massacrait officiellement un peuple et Buyoya Pierre était officier supérieur à l’Etat Major de Bujumbura et les deux sont encore dans les négociations de paix inter-Burundais. Comment le peuple va-t-il avoir gai de cause de ce dialogue dirigé par des Usurpateurs de première classe?
Nous n’avons pas fini de nous interroger. En 1988, NTEGA et Marangara, le président Buyoya utilisa l’arme de destruction massive; « le NAPALM » qui brûla plus de 50 000 morts. Qui l’a condamné? Personne même les pays de l’East African community.
En 1993, un président élu démocratiquement a été assassiné par les militaires dirigés par le même Pierre Buyoya qui venait de perdre démocratiquement les élections transparentes au Burundi. Sans tarder, des ghettos ethniques ont été crées par les mêmes personnalités politiques radicaux dans les quartiers de Mutakura,Cibitoke,Ngagara,Jabe,Nyakabiga et Musaga. Vous comprenez le mobile qui les poussent encore d’armer une jeunesse, qui les droguent, qui les empêchent à poursuivre des études et si personne veut les empêcher de commettre des atrocités, il est confondu avec des génocidaires.
Buyoya Pierre a continué l’assassinat de la population au Burundi quand il est revenu au pouvoir par un autre coup d’Etat en 1997 contre NTIBANTUNGANYA Sylvestre jusqu’en 2000, il ne faisait que regrouper la population dans des ghettos type nazi pour les sélectionner et les tuer en douceur. Les camps de concentrations furent crées pour massacrer au grand jour une population innocente, violer les jeunes filles sans que personne ne bouge et l’Union africaine n’a jamais songé envoyer une force de protection ou d’interposition. Pour ce jeu de moquerie envers le peuple burundais, le Comité de Soutien aux Elections Démocratiques et Transparentes au Burundi aimerait proposer quelques recommandations qui aideraient à respecter la volonté populaire au Burundi

A toute fin utile nous proposons ce qui suit.

• Eviter toute tentative de remplacer les Accords d’Arusha de 2000 par un autre accord d’Arusha type II par les Usurpateurs qui ont endeuillé les Burundais pendant des décennies.
• Eviter que le Burundi revienne à une transition qui va continuer à protéger des criminels.
• Empêcher les radicaux d’encourager un climat de guerre au Burundi et avec tolérance zéro et les empêcher de participer à un dialogue inter-Burundais
• Consulter les Elus du peuple et les Sénateurs tant de l’opposition que de la mouvance présidentielle qui vivent sur terrain au Burundi car ils sont les seuls à rester l’oreille et la bouche de la population burundaise.
• Prendre comme modèle le Burundi qui laisse les opposants travailler ensemble pour bâtir dans la transparence une nation. Ici je parle de tous ceux qui ont accepter participer aux élections démocratiques de 2015, qui ont accepté entrer au gouvernement et dans toutes les institutions du pays.
• Laisser la justice burundaise faire son travail sans ingérence extérieur.
• Eviter l’envoi des forces africaines au Burundi car le peuple n’a pas confiance à cette force d’invasion. Le peuple burundais demande pourquoi la MINUAR au Rwanda a laissé s’exécuter un génocide et au début n’a pas su éviter que des éléments néfastes à la paix transportent des armes dans le but de généraliser la guerre dans un pays souverain.
• Donner la chance que le dialogue se réalise au Burundi même car la réalité se trouve sur place.
• Empêcher le recrutement des refugiés au Rwanda pour revenir attaquer le Burundi.
• Si ces recommandations deviennent caduques, nous proposons d’autres alternatives. Les forces de protection des civiles peuvent même être utile au Rwanda voisin, assurer que les refugiés ne sont pas abandonnés à eux même dans le but de les enrager et les inciter à retourner combattre leur frère et sœur laissés au Burundi. A ce moment là ces forces africaines peuvent se déployer au Rwanda aussi car il y a un peuple qui est aussi malheureuse.

• Si les Accords d’Arusha sont revus pour être modifiés par une transition ou la tolérance des rebellions naissantes encore au Burundi,
Combler le vide de la charte de l’unité nationale, car il n’y a pas de l’unité sans égalité de chance et d’opportunité économique et travail, qui fait que les burundais n’avancent pas directement à la démocratie réelle et au développement durable.
• Rappelez aux burundais et au monde entier qu’au Burundi ils vivent 1% de Twa , 14% de Tutsi et 85% de Hutu est que le partage mentionné dans les accords d’Arusha de 50/50% et inséré dans la Constitution Nationale est inacceptable au 21eme siècle.
• Consolider l’unité nationale, la souveraineté nationale et la démocratie juste pour tous.
Conséquences de cette inégalité horrible :
• Plus des diplômés des Hutus mécontents de la situation sans savoir la vraie cause
• Quelques Hutus avec des grands papiers appelés, Ph Dr. Maitrise, Licence et autres, sont faciles et simples à manipuler car ils se sentent victimes du système en place mais ils ignorent que 85% de diplômés Hutus ne peuvent pas tous trouver d’emplois dans le 60 ou 50 % d’emplois dans tous les domaines existants au Burundi moins les secteurs privés réservés aux Tutsis seulement et frères Tutsis Rwandais e Congolais appelés Banyamulenge. ces mécontents ont pris le chemin de l’opposition, de la Belgique et de la brousse africaine. Ils cherchent même les soient disant solutions chez les dictateurs-sanguinaires du monde. Ils ont beaucoup étudiés mais ils ont oublié la « règle de trois simple ». C’est pourquoi le gouvernement en place devrait ou doit envoyer toutes les personnes titulaires des Doctorats (Ph Dr ou autres) aux universités, aux laboratoires de recherche et aux écoles secondaires pour former les jeunes burundais afin de payer la dette envers le pays natal.
• L’inverse de choses est observé chez les Tutsi 14% des diplômes chez le groupe Tutsi ont droit absolu d’occuper 50% ou 40% de toute opportunités d’emplois du gouvernement Burundi plus les secteurs privés (du moins les secteurs publics privatisés avant l’arrivée des Hutus dans la gestion des affaires de l’État, entre les banques, les usines.

Beaucoup de choses restent à faire au Burundi pour arriver à la paix globale.

Espérant que nos recommandations pourraient avoir une suite favorable, nous vous prions d’agréer, Excellence Monsieur le président et Médiateur de la crise burundaise, l’assurance de notre considération très distinguée.

Pour le Comité International de Soutien aux Elections Démocratiques et Transparentes au Burundi

NIYONGABO Philippe

Journaliste indépendant et porte parole.