FOCODE – FORSC: Des organisations de la société civile devenues un danger pour la paix »

Dans une correspondance adressée au Secrétaire Général de l’ONU dont par Monsieur Vital NSHIMIRIMANA qui se présente comme représentant légal de FORSC, une des nombreuses plate forme regroupant quelques organisations de la société civile Burundaise. Dans cette correspondance cette organisation demande de retirer la confiance que les Nations Unies ont placé dans les Forces de Défenses nationales du Burundi en les retirant de toutes les opérations de maintient de la paix.

Voici en bref les raisons qui militent pour le rejet de cette demande et par la même occasion demander aux acteurs de la crise burundaise de mettre à l’écart ces deux individus de toute démarche à venir dans la recherche de solution. Il est évident qu’avec cette correspondance leurs intentions sont nuisibles pour le Burundi.

Du contexte Général

Depuis Avril/2015 le Burundi connait une situation d’insécurité liée au refus par une partie de la classe politique et de la société civile de la candidature pour un autre mandat du Président Nkurunziza. Des manifestations violentes, que certains observateurs ont qualifié d’insurrection ont caractérisé ces troubles. Cette situation a conduit à une situation d’insécurité dans les quartiers où l’opposition radicale au Président Nkurunziza a le plus de sympathisant. En effet la cartographie électorale des élections de 2010 montre que c’est dans les quartiers de Musaga, Nyakabiga, Ngagara Cibitoke et Mutakura que le parti MSD a remporté le plus de voix. Ce parti est dirigé par Alexis SINDUHIJE dont plusieurs rapports de l’ONU ont épinglé comme faisant parti de ceux qui contribuent à la déstabilisation de la Sous-région.
Il est évident que la contestation de la candidature de Pierre NKURUNZIZA n’avait aucun fondement légal, la cours constitutionnelle, seule habilitée à se saisir de la question ayant tranché en faveur de la légalité de la candidature de Nkurunziza. Cette cours est la seule habilité à se prononcer et ses décisions sont sans recours. Là déçu nous ne vous apprenons rien. Cela n’a pas empêché que les leaders de certaines organisations de la société civile et certains partis politiques de l’opposition radicale ont appelé à manifester avec les conséquences que nous connaissons.

Du comportement des forces de l’ordre Burundaise

Le comportement des militaires et des policiers a été des plus exemplaires au vue de l’ampleur des violences des manifestants. Il est clair que l’objectif principal des manifestants était d’agir de manière à provoquer les forces de l’ordre à fin que de la réaction de ces derniers naisse un bain de sang qui aurait été mis au crédit de la police et de l’armée Burundaise. Le comportement modéré des forces de l’ordre a permis d’éviter le pire. Les massacres tant souhaités par les organisateurs des manifestations n’ont pas eu lieu parce que la police et l’armée ont agi avec professionnalisme et n’ont pas cédé à la colère ou à la frustration de voir les leurs tués ou blessés par des manifestants sous l’emprise de la drogue et d’autres substances illicites.

Les tentatives de FORSC de diviser l’armée et la police

Depuis le début des violences, il est apparu des tentations déguisées de diviser l’armée et la police sur des bases ethniques. L’usage des termes ‘’Génocide’’ comme objectif du régime ou ‘’interahamwe’’ pour désigner les policiers Burundais était destiné à créer dans une partie des forces de l’ordre un sentiment de rejet des ordres et se rallier aux manifestants. En effet la logique était celle-ci : Les interahamwe sont des Hutus génocidaires le gouvernement est composé de Hutu génocidaire. Ce qui évidemment est faux. C’est ce qui explique l’échec de la tentative de diviser les forces de l’ordre. La récente demande fais par FORSC s’inscrit dans cette logique.
En effet dans leurs intentions, ils pensent qu’un retour des militaires Burundais créerait une frustration liée au manque à gagner et cela conduirait à leur révolte. C’est là leur objectif. Est ce cela la protection du peuple ?

Nécessité d’écarter Vital NSHIMIRIMANA et Pacifique NINIHAZWE

Vital NSHIMIRIMANA et Pacifique NINIHAZWE ont depuis long temps fait parti de la clique des radicaux qui ont toujours voué aux gémonies le processus démocratique entamé au début des années 90 au Burundi. Ils font partis de la clique des jeunes collégiens et lycéens lancés dans la rue par le parti UPRONA pour contester la victoire de Melchior NDANDAYE. A cette époque ils avaient adhéré au mot d’ordre de cet ancien parti unique selon le quel les élections avaient eu des relents ethniques, déjà à l’époque on voit quelles étaient leur orientation politique. Plus tard avec l’évolution tumultueuse que connaitra le régime Ntibantunganya, ils seront les leaders des mouvements de contestation contre NTIBANTUNGANYA. Manipulé par les auteurs du putsch manqué du 21/10/1993, ils seront à la tête des marches manifestations violentes organisées dans la capitale et dans les chefs lieus des provinces à l’intérieur du pays. Je n’ose ici vous relatez les slogans injurieux et à caractère raciste qui étaient entonné lors de ces marches. Durant toutes ces manifestations Vital NSHIMIRIMANA et Pacifique NINIHAZWE jouaient un rôle prépondérant. C’est eux qui recevaient les ordres et procéder à leurs exécutions. Entre autre ordre, ceux de mettre hors d’état de nuire leurs camarades élèves qui tentaient de résister à ce mouvement, ou de rédiger et animer les slogans et chansons de la marche manifestations violentes.

Lorsque le Major Buyoya consomme finalement son coup d’état en 1996, Vital NSHIMIRIMANA et Pacifique NINIHAZWE font partis de la clique des Jusqu’auboutistes qui refusent que ce dernier prennent la tête du pays, lui reprochant le processus démocratique de 1993 et la victoire du FRODEBU. Pour eux le pays n’auraient jamais du adhérer au multipartisme. Le Major Buyoya pour maitriser cette jeunesse qui l’avait aidé à revenir au pouvoir va procéder à ce qui est dans ses habitudes à savoir les maters. Les uns seront arrêtés sans ménagement et mourront dans les différent prisons et cachot du pays, les autres surtout les universitaires et les élèves des collèges et Lycées seront envoyé dans ce qui a été appelé Service Militaire Obligatoire. Nos deux compères vont s’illustrer par des comportements racistes, contribuant aux maltraitances dont seront victimes leurs camarades de l’ethnie différente qui ont eu la naïveté de les suivre dans cette aventure. Je me souviens un soir de beuverie d’un de leur camarade qui se vanter de la manière dont ils transféraient leurs punitions (Bastonnades et divers tortures) au dos des pauvres Hutus qui n’avaient rien fait avec la complicité des instructeurs militaires.

A leur arrivé à l’université ils feront partis des opposants au dialogue politique qui avait été initié par le major Buyoya et le FRODEBU à l’époque. Ils seront de la partie lors des opérations villes mortes dans la ville de Bujumbura, et joueront un rôle central dans le rejet des différents accords notamment l’accord de Kigobe-Kajaga. Malgré le fait que ces accords aient consacré la consommation du putsch qui a emporté la vie du héro de la démocratie, les deux extrémistes ne trouvaient aucune grâce à un accord qui incluait le partage du pouvoir, même si ce partage était injuste. Pour eux il fallait un retour au régime Bagaza, ils n’ont jamais accepté la présence effective des Hutus au pouvoir.
Sortie de l’université ils vont bifurquer vers la société civile naissante au Burundi. La création de certaines organisations qui ont intégré la société civile depuis 2003 avait pour objectif de servir de contre pouvoir aux anciens mouvements rebelles qui venaient d’intégrer le terrain politique Burundais. Si certaines se sont acquittées de cette tache avec plus ou moins d’honnêteté, les autres vont se détourner de leur mission première et s’intégrer dans le jeu politico politicienne classique. Le cas le plus illustratifs est celui du FORSC.

Dirigé par l’ancien Président de la Ligue ITEKA à sa création cette plate forme va s’illustré par une critique positive et constructive de la politique gouvernementale. C’est avec l’arrivée de Pacifique NINIHAZWE que des dérives vont commencer à être observées. Monsieur NINIHAZWE va faire de cette organisation une tribune pour ses idées politiques. Du rôle citoyen, le FORSC va devenir la caisse de résonnance des attaques de pacifique NINIHAZWE contre le gouvernement CNDD-FDD. Il faut rappeler qu’il faisait partie de la clique des radicaux qui rejetaient Arusha. Il ne va y adhérer que lorsqu’il verra que cela arrange ses ambitions politiques. Il n’a jamais été convaincu de l’importance des accords d’Arusha. A son départ difficile de la tête de FORSC, il laissera les rennes de l’organisation à son ami de toujours Vital NSHIMIRIMANA ; tout deux imbus de la même idéologie suprématistes Hima ils vont tout faire pour noyauter l’organisation. Vital NSHIMIRIMANA va aller dans la droite ligne de son prédécesseur avec plus de maladresse que ce dernier. Le FORSC se radicalise et rejoint les autres mouvements anti-cndd-fdd. Les sortie médiatiques sont de plus en plus nombreux, la critique acerbe et virulente, et le positionnement politique en faveur de l’opposition de plus en plus évidente.

Les deux extrémistes actuellement ne se contente pas des paroles et tente de passer à l’acte, en mettant en miette l’un des socles de l’unité nationale à savoir les Forces de défense et de sécurité. Pour eux, ils comptent sur la destruction des FDN pour revenir à l’ancienne FAB, une configuration mono ethnique qui leur permettrait de dominer par la force de l’armée l’espace politique. Comme ça ils vont pouvoir régner de nouveaux sans partage sur le Burundi. Un homme averti en vaut deux

Par Hakiza Anselme, AMAHORO IWACU