J’ai fini par comprendre le système, parce que je me demandais comment une seule ou deux personnes réussissent à mentir effrontément et à couvrir de bruit les millions de personnes qui disent la vérité. Ils utilisent une procédure que nous connaissons tous: microphone (ou CD-DVD pré-enregistré) – amplificateur – diffuseurs. Les microphones sont représentées par les menteurs; ils sont très peu nombreux. Il y a Pacifique Nininahazwe, Gakunzi David avec son képi de boulanger, Vital Nshimirimana, Minani Jérémie, Marguerite Barankitse, et quelques femmes, en particulier celles mariées aux blancs. Ces menteurs reçoivent l’information toxique du laboratoire qui les utilise (Buyoya et ses stratèges) où se fait la production. Ainsi, du laboratoire dépendent les équipes qui égorgent les gens et qui les étalent sur la voie publique; ils travaillent en synergie avec ceux qui les photographient et les mettent en ligne. L’intox peut être un document pré enregistré comme dans le cas scandaleux du pseudo scoop de France 3, une campagne sur le web, ou tout simplement une rumeur colportée de bouche à oreille.
Les amplificateurs sont des personnes en position de visibilité, que nos radicaux courtisent intensément: Samantha Power, Bernard Maingain, Bernard Lévi, Louis Michel, Zeid, les activistes des droits de l’homme. Il est de notoriété publique que le câble qui unit les menteurs et leurs amplificateurs est fait non de cuivre, mais de liens sentimentaux par intermédiaire des filles ou de jeunes gens. C’est pour cela que ces blancs ne raisonnent même pas: ils rendent service à qui leur rend service. Quand vous voyez un belge ou un français s’égosiller contre notre pays, regardez bien, dans son ombre sera tapie une femme tutsie. Je connais par exemple un italien qui publie des écrits incendiaires; il n’a jamais mis le pied au Burundi, mais il est obsédé par le génocide, il voit les interahamwe partout, il répète comme un disque cassé les slogans du Rwanda de 1994 (Akazu, Hutu Power..) en les appliquant au Burundi; … il est marié à une Tutsi rwandaise !
Les diffuseurs sont les radios, les télévisions et les journaux occidentaux. Leur force vient du fait de la large diffusion, et du quasi monopole de l’information qu’ils détiennent ayant de grandes agences de récoltes de nouvelles. Malheureusement, comme nous le savons, ces organes d’information, à part quelques exceptions, ne sont pas aussi indépendants qu’ils le proclament. Ils ont une ligne éditoriale qui doit correspondre à la position du patron et des pouvoirs qu’il soutient ou qui le financent. Conséquence, ces organes servent de caisse de résonance d’une tendance politique d’un groupe, et d’instrument de propagande, plutôt que d’information. Il est donc difficile de leur faire changer d’avis, même devant l’évidence! RFI est venue au Burundi pour assister au déferlement des imbonerakure, elle ne les a pas vus, et pourtant elle continue à en parler comme d’une milice dangereuse !
Voilà la trilogie: micro, amplificateur, diffuseur. Pour contrer l’intoxication des fabriquants de mensonge, il faut principalement travailler sur les amplificateurs, en leur faisant arriver beaucoup d’autres nouvelles qui les font douter. L’exemple fut le Tribunal Russel de Paris en septembre 2015, qui finit en queue de poisson parce que beaucoup de burundais s’étaient mobilisés contre. L’amplificateur Maingain s’est rompu, parce des milliers de personnes ont fait savoir à France24 que les vidéos étaient faux. Peut-être qu’il y a eu aussi un jeu de jalousie entre F24 et France3.
Pour terminer, apprenons nous aussi cette technologie qui n’est pas nouvelle au Burundi. Même le lièvre Bakame l’a utilisée pour voler un boeuf au léopard qui l’avait reçu du roi, en hommage. Bakame dit: « Ami Léopard, ce boeuf nous appartient à tous les deux ». Léoaprd: « c’est pas vrai; moi, je l’ai reçu du roi ». Bakame: « Je vais appeler le roi et les gens de la cour te le confirmeront ». Léopard: « Très bien, appelle ». Bakame, en criant vers les monts: « N’est-ce pas qu’il nous appartient ce boeuuuuuuuuuuf ». L’écho: « Euuuuuuuuuu » (oui, en Kirundi). Bakame: » Tu as bien entendu, il nous appartient tous les deux ». Et ils durent le partager…non, Bakame finit par manger le boeuf tout seul après avoir tué par trahison le léopard. C’était entre 1993 et 2004 !!!!
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